lundi 18 janvier 2010

Un choc à deux vitesses


Bordeaux pouvait se détacher définitivement hier soir, mais l’orgueil et la rage marseillaise en ont décidé autrement. Récit d’un match rythmé par l’arbitrage.


Assurément, Bordeaux - Marseille est un choc de la ligue 1. D’un côté le calme et la tranquillité sur les bords de la Gironde, de l’autre la ferveur excessive de la cité phocéenne. L’OM est à onze points avant le coup d'envoi et doit avoir comme objectif de recoller. Malheureusement, on peut regretter une première période plus que poussive et rythmée par la peur de prendre un but.

C’est Bordeaux, étonnement agressif dans les premières minutes de la partie, qui prend le jeu à son compte. Niang se prend un bon tampon dès la 6e et l’on craint déjà pour sa clavicule encore fragile. Pourtant le jeu n’est pas trop haché dans cette première période. Le pressing bordelais est impressionnant, les défenseurs centraux jouant dans le rond central. Les marseillais sont eux plus occupés à bien défendre qu’à faire du jeu. Très rapidement on assiste à une attaque défense, qui malgré l’intensité, reste de faible niveau. Côté bordelais, Plasil qui doit faire le lien entre la défense et l’attaque, est étouffé par le milieu marseillais. Côté OM, Lucho et Cheyrou bien pressés sont incapables de remonter les ballons. Seul le schéma Cheyrou-Lucho-Niang est capable d’amener un peu de vitesse et de technique au jeu. On se dirige vers un O-O lassant quand, à la 46e minute, Chamakh surgit devant Mandanda et expédie le ballon dans les filets marseillais.

« Un but accepté en Angleterre »

A l’origine, Ciani (meilleur joueur de la soirée) part dans un raid solitaire sur le côté droit, arrive au coin de la surface de réparation et centre. Mandanda un peu court sur la sortie, se fait bousculer par Chamakh qui heurte son épaule. Avec le choc, il ne parvient pas à capter le ballon et l’expédie dans son propre but. L’arbitre de la soirée, Laurent Duhamel, a beau demander à son assistant, il valide le but même si dans les règles, il n’est pas valable.

Ce but et cette injustice a tout de suite un impact surprenant sur les joueurs olympiens, qui expulsent leur rage et leur frustration sur l’arbitre. Niang est même tout près de lâcher un « it’s a fucking disgrace !! » après avoir crié sur Diawara qui n’a pas assez protesté à son goût.

Au retour des vestiaires, on constate que Laurent Blanc a fait son choix : préserver le score et contrer. L’entraîneur des girondins a profité de la pause pour remplacer Gouffran, assez transparent sur son côté, par Fernando et ainsi terminer la partie dans un 4-5-1 bien hermétique. Il semble même que sa tactique est la bonne puisque l’on assiste au même scénario que celui de la première mi-temps. Pire, Bordeaux n’attaque même plus et se contente d’attendre un contre libérateur. Dans cette configuration, Marseille peine toujours à produire du jeu et se heurte aux deux monstres de la défense bordelaise Michaël Ciani et Alou Diarra.

Un petit peu de compensation

On se dirige vers une victoire tranquille de Bordeaux quand tout à coup l’arbitre surgit. Chalmé, pour une fois mal inspiré, relance dans l’axe. Niang resté sur place intercepte et part seul au but avant que Planus ne le tacle désespérément juste à l’extérieur de la surface de réparation. La sentence ne se fait pas attendre, et Laurent Duhamel sort le carton rouge.

Encore une fois, selon les lois du jeu, Planus n’étant pas dernier défenseur, le carton rouge n’est pas justifié. Mais la compensation fait partie du foot, et l’arbitre qui a certainement dû voir son erreur sur le but de Chamakh pendant la mi-temps, punit sévèrement les bordelais.

La suite du match devient complètement folle. Deschamps réagit immédiatement en lançant Ben Arfa à la place de Bonnart. Blanc préfère faire reculer Fernando en défense centrale, poste qu’il a déjà occupé dans le passé. Le match se hache considérablement, avec des successions de fautes des deux côtés. A la 77e, Valbuena remplace Edouard Cissé, et l’OM tente le tout pour le tout avec Brandao comme point d’appui. Malgré tout Bordeaux semble résister même si la fatigue commence à se faire sentir chez les marines et blancs. A la 79e, Brandao déborde et laisse sur place Fernando qui manque cruellement de vitesse. Il y a encore panique sur le corner suivant, et le banc bordelais décide juste avant un coup franc dangereux à 30 mètres de faire rentrer un véritable arrière central et de replacer Fernando au milieu. On dit souvent qu’il ne faut pas faire de changement sur une phase défensive, et ce coup franc à la 81e ne déroge pas à la règle. Brandao dévie de la tête sur Cheyrou qui en deux temps, propuse le ballon dans les buts de Ramé rentré à la place de Carasso à la 59e. S’ensuit la panique dans le camp bordelais. Par trois fois, Marseille faillit ravir la victoire à Chaband-Delmas par Niang (69e), Lucho (83e) et Valbuena (85e). Finalement, Bordeaux repart avec un point du match nul qu'il a cru perdre jusqu'à la dernière minute. Les marseillais restent eux avec un goût amer, avec le but de Chamakh toujours dans leur tête.

Ciani homme du match

Sans aucun doute, celui dont la presse disait qu’il était sous pression a fait un grand match. Présent dans les duels, physiquement impressionnant, il a même délivré le centre qui amène le but. Côté marseillais, Brandao a fait bonne impression. Constamment au pressing sur la défense bordelaise, il a usé ses adversaires et créé des failles pour ses partenaires. Sans oublier qu’il dévie pour Cheyrou sur le but de son équipe.

On en reste donc sur un match nul équitable malgré les péripéties liées à l’arbitrage. L’OM a toujours onze points de retard sur son adversaire du soir et leader de la Ligue 1, et devra faire preuve de caractère jusqu’à la fin de la saison pour espérer jouer le titre.

dimanche 17 janvier 2010

Foot & Co. pourquoi ?


Parce que le foot ce n’est plus seulement vingt-deux gugusses qui courent après un ballon. C’est foot et compagnie : un mélange d’économie, de marketing, de médias, de politique…

Foot & Co. c’est un autre angle de vue du football. Le mien déjà. Mais c’est surtout une vision plus élargie de ce sport, le plus populaire au monde. Oui, le foot fait partie intégrante de notre culture, que vous le vouliez ou non.

Impossible de dissocier notre cher football des sphères politiques et économiques. Qui n’a jamais entendu qu’une qualification à la coupe du monde était bénéfique pour les pouvoirs en place et pour sortir de la crise. Qui n’a jamais vu d’anciens footeux vouloir être président de leur pays.
C’est aussi tellement d’enjeux commerciaux, que maintenant c’est le portefeuille qui décide du sportif. Communication, marketing et finance, les trois grands piliers du foot moderne.

Cependant, l’esprit résiste encore et toujours à l’envahisseur. Par là je veux dire que tout n’est pas entièrement maîtrisé. L’arbitre ne voit toujours pas les mains baladeuses, la grosse équipe se fait bousculer par le petit poucet en coupe, et avoir le quatrième budget du championnat ne signifie pas que c’est la place à laquelle on va terminer la saison. C’est ça, la grande force de ce sport.

Mixez le tout, un monde où le profit est calculé à l’avance face à la grande et odieuse indécision des résultats sportifs. On obtient le foot moderne : des dizaines d’émissions de foot à la télé et à la radio, le foot dans les journaux, le foot sur le web, le foot et encore le foot. Décorticage de la tactique, des erreurs d’arbitrages, des déclarations d’avant et après match… Le foot c’est génial.

Au menu le classique :
- Résultats des matchs
- Transferts
- Tactique (on va essayer)

Mais aussi :
- La politique du Real de Madrid
- La facilité actuelle pour entrer en équipe de France
- … Je vais pas tout vous dire quand même

Voilà. Je pense vous avoir tout dit. Il ne manque plus que les posts.