vendredi 11 juin 2010

L’équipe de France contre tous !


C’est le grand jour, le verdict va tomber. Victoire, défaite ou nul. Toute la tension accumulée depuis deux ans et l’euro catastrophique de 2008 explose ce soir aux alentours de 22h30.

La France n’a pas encore joué contre l’Uruguay, et on peut déjà être déçu de cette coupe du monde, qu’importe le futur résultat. La coupe du monde est une fête, un évènement sans équivalent où prédominent la joie et la fête. Mais cela nous a été retiré il y a bien longtemps. Je veux parler du syndrome Jacquet. La sélection de l’équipe de France est unie contre tous. Malheureusement, « tous » comprend aussi les supporters… Pour les joueurs de Ray, personne n’a foi dans l’équipe, à part les retourneurs de veste de dernière minute (belle réussite du plan com’ d’ailleurs). Les Bleus sont refermés sur eux même, prêt à tout pour prendre leur revanche sur le monde. Alors qu’on aimerait simplement partager…

Bataille rangée donc, avec d’un côté les joueurs et de l’autre le reste du monde, le côté obscur de la force. Que l’on se retrouve à la fin du match avec une victoire ou une défaite, on est allé trop loin pour oublier les conflits.

Le schéma est simple :
- Pour une victoire : Les joueurs, le sélectionneur, et les tout frais supporters inconditionnels de notre sélectionneur avaient raison depuis le début. La victoire est une revanche prise sur tous les méchants médias qui n’ont raconté que des horreurs qui ont fait souffrir les familles des joueurs et de Ray.
- Pour une défaite : Tollé général et pluie de « on l’avait bien dit », « c’est la mauvaise gestion qui ressort »… Suivi d’un « cela ne fait que commencer » de la part des Bleus.
- Pour le nul : ... à peu près la même chose que pour la défaite

Et personne ne s’en privera. On est allé trop loin dans l’affrontement. Le camp retranché des Bleus, le voyage à 240 000€ pour les femmes des joueurs, les matchs amicaux décevants. On ne peut pas dire que les Bleus ont été (encore une fois) très malins dans leur communication. Personne ne les a loupé non plus. Bref, l’équipe de France est actuellement en otage, prise entre deux feux et n’épargnant personne, du supporter au moindre membre du staff.

La seule chose finalement réjouissante, c’est qu’on va pouvoir admirer du foot pendant un mois. Voir du jeu, et les différentes cultures du ballon, c’est le pied ! Et quand tout sera fini, une nouvelle page de l’histoire de l’équipe de France va se tourner, en espérant que cette fois, tout le monde pourra y participer.

lundi 24 mai 2010

ES Marange vs. FC Tremery


La semaine dernière, en week-end prolongé passé en Moselle (à Amneville plus précisément), j’assiste à un match à enjeu, et de taille : remporter les maillots de la coupe de Moselle des moins de 18 ans en se qualifiant pour les quarts de final de la compétition. Ne vous moquez pas, j’ai vu un match ô combien plus intéressant que nombre de match de Ligue 1 cette saison !

A vrai dire, un match à enjeu est forcément plus intéressant qu’un match de championnat où les deux équipes sont contentes de repartir avec un 0-0. Et il faut aussi dire qu’il y a eu des buts. Plus facile de regarder un match avec des joueurs assez bons pour tirer cadré. Et en y repensant, je n’ai pas oublié le PSG qui n’a pas tiré une fois à Rennes du match, ou encore Lyon et ses deux tirs cadrés contre le Bayern Munich en LDC. Je vous l’ai dit, il n’y a rien à envier à la Ligue 1.

Enfin bref, revenons au match. Arrivé avec quelques minutes de retard, j’ai à peine le temps d’arriver sur le stade que j’aperçois un but sur corner de Tremery. Au moins on assistera à un match ouvert. Derrière, Marange pousse, et Tremery semble plus occupé à ne pas prendre de but qu’à en marquer un autre. Accoudé à la barrière du terrain, j’assiste de loin à une rude bataille de milieu de terrain. Quelques incartades Marangeoises, le danger se précise, et finalement sur un centre tir, le gardien va récupérer le ballon au fond des filets. Coup de sifflet sur un 1-1, mi-temps, et si ce qu’on dit est vrai, que l’équipe qui prend un but juste avant la mi-temps aura la tête dans le sac au retour des vestiaires, on commence à craindre pour les joueurs de Tremery.

La mi-temps est un spectacle assez comique. Quand les joueurs visiteurs rentrent tous au vestiaire, les adversaires partent de tous les côtés, jouent avec leurs amis dans le public, n’écoute pas leur entraîneur qui demande un rassemblement… Là, on se dit que, soit ils sont diablement sûr de leur fait, soit ils sont un poil arrogant et que cela se payera en deuxième mi-temps.

Au retour des vestiaires, Tremery reprend du poil de la bête et commence à dominer le match. Et là, on voit les défaillances mentales pointer un peu partout. Le Tremery qui se plaignait en première mi-temps d’un arbitrage à domicile met plus d’impact dans le jeu, remporte ses duels, et automatiquement l’arbitre siffle dans leur sens. C’est un peu comme au rugby en somme : ceux qui avancent et font le jeu ont la priorité. Comme quoi, l’arbitre est réellement influencé, mais par l’envie de jouer ! Et là, tous les travers du foot business ressortent : insulte à l’arbitre, entraîneur qui ne tient plus en place, durcissement du jeu, jérémiades sur chaque coup de sifflet. On dirait presque que les joueurs de Marange pensaient que l’arbitre sifflerait forcément pour eux tout le match. En première mi-temps, où ce sont eux qui mettaient l’envie, c’était logique. Mais là, ils se font littéralement bouffer partout.

Et l’escalade continue. Frustrés par ce retournement de situation, les receveurs commettent de plus en plus de fautes, à chaque fois plus bêtes et méchantes les unes que les autres. Les cartons jaunes tombent, et sur une énième décision contestée (un hors-jeu) l’entraîneur de Marange pète littéralement un câble et se fait sortir. Logique, mais encore une fois, pas toujours appliqué. Quand on voit Guy Lacombe balancer une bouteille sur l’arbitre sans véritable sanction en retour, on se demande si les instances du foot veulent plus ne pas fâcher les clubs de Ligue 1 que construire un sport sain.

Ah oui ! Pour la petite histoire, Tremery gagne finalement trois buts à un. Je note un très beau but de « Jo », le capitaine de Tremery : entrée de la surface décalé côté droit, contrôle du pied droit, petit crochet plein de sang froid pour mettre le défenseur dans le vent, furtif regard vers le but, analyse de la situation, frappe du gauche, but ! Comme à la télé, mais plus près du terrain (à cinq mètres environ). Parce que, après tout, il n'y pas tellement de différences entre pro et amateur. C'est le même sport, les mêmes insultes, les mêmes joies...

J’en profite pour terminer cette note et remercier Alexandre ainsi que toute sa famille pour l’accueil merveilleux qu’ils m’ont offert en Moselle.

jeudi 20 mai 2010

Du cancer du foot



On voit sur le terrain plus de pugilats que de gestes techniques. L’arbitre recule devant des joueurs enragés. Les tibias-péronés volent en éclats. Les présidents de club sont indignés tous les week-ends… Est-ce seulement un micro phénomène ? Rien n’est moins sûr.

Ce qu’il y a de pratique avec ce sujet, c’est que personne n’est à épargner. Pas de problème d’objectivité. Tout le monde est responsable de la déchéance du sport le plus populaire du monde. Joueurs, entraîneurs, staff, présidents et arbitres… Tout le monde en aura pour son grade.

Bien sûr, le plus facile est de taper sur les acteurs qui sont sous les feux des projecteurs : les joueurs et les arbitres. Récemment le duo n’a plus rien d’intéressant sportivement parlant. On assiste le plus souvent à un spectacle grotesque voir même dramatique. Les deux parties appartiennent au même sport, mais semblent issues de clans rivaux, comme dans une mauvaise comédie musicale. L’irrespect est la règle. Chaque décision est discutée, jamais acceptée. L’arbitre est automatiquement invectivé par des joueurs la bave aux lèvres quand il siffle une faute aux alentours de la surface. Tout le monde a déjà vu l’homme en noir reculer de dix mètres face à la meute des joueurs plus haineux les uns que les autres. Mais bor*** qu’est-ce qui empêche les arbitres de faire respecter la règle et de filer un carton jaune à chacun de ces animaux ? As-t-on déjà vu un arbitre au rugby ne serait-ce que tolérer un mot plus haut que l’autre d’un avant de 120 kilos ? Non ! Attention, je ne dis pas que les arbitres sont seuls responsables de la situation. Tout le système de l’arbitrage est à revoir. Pourquoi lorsqu’on veut faire respecter les règles c’est seulement par épisode. Souvenez-vous de la session de pénaltys sifflés contre le PSG et le pauvre Mario Yepes : « Messieurs les arbitres, il faut mettre fin au tirage de maillot dans la surface de réparation! ». Aussitôt dit, aussitôt mis au placard. Pas étonnant de voir Lucio et Samuel faire des plaquages en règle sur chaque corner. Personnellement, lorsque je vois Ibrahimovic sortir de la surface avec un maillot déchiré sans aucune sanction, je me dis que j’ai loupé quelque chose dans les règles du foot. Encore plus flagrant, Zigic est tenu par deux joueurs, le maillot déchiré du col au nombril et ce, devant l’arbitre de surface de l’Europaligue !! Rien. Pour terminer, messieurs les arbitres, quand vous faîtes une erreur, par pitié, dites-le ! Quelle est cette maladie qui empêche les gens de se tromper. Et puis faute avouée comme on dit… A moins qu’il y ait autre chose. On le verra plus tard.

Maintenant, sus aux joueurs. Le football est peut-être le sport le plus populaire au monde, mais ce ne sont pas ses acteurs qui forcent le plus le respect. Pensez aux valeureux handballeurs ou aux vaillants rugbymen, ils ont quand même vachement plus la classe ! Une cravate par si, un plaquage haut par là, mais jamais de mec en train de se tortiller de douleur par terre. Fiorèse a lancé le mouvement au début des années 2000, Valbuena a repris le flambeau depuis en passant par Rivaldo et consort. Je ne connais rien de plus exaspérant dans un match qu’un joueur, à qui on vient apparemment de casser les deux jambes, regarder en douce si l’arbitre voit comme il souffre. A part peut-être le joueur qui s’est pris un ballon sur la cuisse et qui simule l’arrachement de son œil.




Evidemment, on peut leur reprocher leur attitude face à l’arbitre et ses décisions. Ce qui est assez affolant, c’est la certitude qu’ils ont de ce qui s’est passé, même lorsqu’ils sont réellement à la faute. Ils peuvent faire preuve d’une mauvaise foi tout à fait déconcertante. Mais là, ça fait partie du jeu, à l’arbitre de ne pas se faire avoir. Cependant l’addition du tout donne un sport raillé, qui a perdu de sa noblesse et de son style. Le ballon rond devient de plus en plus un sport de chiffonnier. On le ressent dans la violence qui s’installe sur le terrain. Les fractures deviennent monnaie courante, Arsenal peut en témoigner. Les joueurs se vengent directement ou se défoule après une mauvaise décision arbitrale. Aujourd’hui tout le monde peut se muer en Roy Keane. Apparemment, on commence à prendre le problème au sérieux. Ribéry est suspendu pour trois matchs, privé de finale de Ligue des Champions pour sa semelle sur Lisandro. Et même si tout le monde aurait préféré voir Franck « le volage » lors de ce match, c’est une bonne décision qui marque les limites à ne pas franchir.




Ce sont peut-être les plus à blâmer, puisqu’ils apportent les problèmes des terrains en dehors. Je veux bien sûr parler des présidents ou les membres du staff. Première phase, pendant le match, sur le banc, il y a toujours une personne pour gueuler, râler ou insulter. Un entraîneur, un adjoint, un remplaçant, c’en devient écœurant d’écouter ce qui peut se dire. Aucune retenue, aucune éducation ?! C’est littéralement à vomir. Et comment imaginer que des personnes puissent en arriver à de tels excès. C’est bien la preuve que le foot ne s’appartient plus, que la vérité du terrain est devenue trash, une vérité très éloignée pour les nostalgiques d’un temps où les joueurs restaient plus de deux ans dans le même club.

Deuxième phase, le couloir, ce fameux couloir où la caméra n’est pas toujours là pour témoigner des débordements des hommes en costume cravate dont la vie et la mort sont dans les mains des actionnaires. Les résultats, les conséquences économiques, l’argent, l’argent… Les présidents s’époumonent à rendre les arbitres responsables des mauvais résultats de leur équipe. Ils parlent parfois d’attentats, d’argent perdu à cause d’un hors-jeu qui n’y était pas… Peut-être est-ce pour ça qu’un arbitre ne peut avouer sa faute, sous peine de poursuites judiciaires ! Ah Aulas et son fameux « coup de sifflet qui fait perdre 20 millions d’euros »… Quand on voit le temps qu’Aulas passe aux tribunaux, on se dit qu’il n’y aura bientôt plus aucune limite à la fureur des comptables des clubs. Pas étonnant que Lyon n’arrive pas à avoir la cote de popularité de l’OM ou du PSG, quand toute son histoire est basée sur des jérémiades et des plaintes à n’en plus finir.

Le foot n’est pas mauvais en soit, il est le reflet de tous les excès de la société actuelle. Problème économique, violence économique (thème cher à Daniel Riolo), violence tout court… Retournons le problème, et profitons du foot pour projeter une image positive à tous les spectateurs. Que le foot déclenche le cercle vertueux…

vendredi 7 mai 2010

dimanche 2 mai 2010

Le PSG n'a pas sauvé sa saison !


Oui le PSG a gagné la coupe de France 2010 face à l’AS Monaco hier soir. Oui c’est bien la huitième coupe de France du club depuis sa création en 1970. Oui en tout, c’est le seizième titre du club après une si courte existence. Mais oui le PSG végète aussi à la 11ème place du classement de Ligue 1.

On ne peut pas cracher sur un titre, quel qu’il soit. Cependant, le véritable cadeau pour les supporters du Paris Saint Germain serait d’installer le club durablement en haut du classement de son championnat. De pouvoir jouer la Ligue des Champions tous les ans, et de faire du jeu au Parc des Princes. Arrêter les recrutements en bois et régler la sécurité au stade.

Si toutes ces conditions sont respectées, peut-être reverrons-nous un jour un grand club à Paris. Le club que la capitale de la France mérite. Un grand club de foot quoi !

samedi 1 mai 2010

Le Barça avait oublié le goût de la défaite

Apparemment, au FC Barcelone, il n’y a pas que les joueurs qui avaient un goût amer après la défaite. Les jardiniers du Camp Nou ont clairement exprimé leur désir de voir déguerpir José Mourinho et ses hommes de la pelouse. Mais la manœuvre a eu autant de succès que la tactique mise en place par Pep Guardiola. Les Interistes se sont joués des jets d’eaux comme des dribbles de Messi.

Il faut bien avouer que l’entreprise de destruction massive de l’ogre barcelonais a été impressionnante, et exécuté avec brio. J’écris surtout pour les attaques massives contre le jeu des italiens en retour de la demi-finale de Ligue des Champions. Partout on a pu retrouver allègrement « c’est du non football », « c’est honteux comme tactique »… Les fans du Barça semblent aussi mauvais perdants que les jardiniers !



Pour rappel, l’Inter au match aller gagne trois buts à un. Performance qu’aucun club n’avait réussie depuis deux ans contre les catalans (gagner par deux buts d’écarts). Ensuite, s’il est si facile de défendre et de « détruire », pourquoi aucun autre club n’avait réussi à faire taire les buteurs barcelonais comme ça ?

Les barcelonais ont oublié ce que ça faisait de perdre, mais il ne faut pas oublier les bonnes manières. Après tout, Chelsea l’année dernière, a bien supporté les célébrations catalanes. Mais que les fans se rassurent, la machine est repartie contre Villareal.

mercredi 28 avril 2010

Lyon a été muselé


La marche était visiblement trop haute pour Lyon. Le Bayern a surclassé les lyonnais dans tous les domaines, et cette défaite tempère largement la réussite du parcours du club rhodanien en Ligue des Champions. Une remise en cause de l’équipe dirigeante en vue… A voir !

Après le match aller, on savait une chose : Lyon devait changer de jeu pour espérer au moins gagner le match, si ce n’est se qualifier pour une finale de Champions League. Et dans ces cas là, le premier quart d’heure du match retour sert toujours d’indicateur sur la performance à venir. Malheureusement pour l’OL, c’est la copie conforme du match en Allemagne…

A la limite, on peut comprendre la manœuvre. Les gones n’ont pas joué ce week-end quand les bavarois sont allés s’épuiser dans un match à Monchengladbach. Pourquoi ne pas attendre la deuxième mi-temps ? Oui mais voilà, on ne décide pas de jouer une seule mi-temps pour coller deux buts au Bayern Munich en demi finale de la Ligue des Champions. Ce n’est pas non plus en une semaine que l’on réussit à monter une équipe qui va produire du jeu.

Trop frileux, trop stressés, trop tendus…

Beaucoup de volonté sur les visages, mais peu de gestes concrets sur le terrain. Les lyonnais souffrent dans les phases de jeu de son manque d’engagement. Alors évidemment, le Bayern en profite. A la 26e, Olic marque sur une touche mal défendue. Bastos, sur un semblant de réaction de l’OL, loupe le cadre et l’égalisation. Les allemands n’ont plus qu’à lancer savamment leurs contres avec un Robben toujours aussi déroutant.

A la mi-temps, Puel lance le plan de la deuxième mi-temps :Gomis remplace Cissokho et joue en 442. On espère voir enfin des actions devant et que Lisandro va cesser de courir partout après le ballon. Mais c’est plutôt au milieu que ça se joue, et de ce côté-là, il n’y a pas photo en les deux équipes. D’un côté Gonalons/Makoun, de l’autre Schweinsteiger/Van Bommel. La maîtrise allemande a été totale d’un bout à l’autre du match, tactiquement et techniquement. Le Bayern a tout simplement été plus fort.

Lyon est achevé

Et l’heure du crime est la 60e. Sur un tacle de Cris, l’arbitre monsieur Busacca donne un jaune sévère. Le capitaine lyonnais est donc suspendu pour une hypothétique finale. Sous le coup de la colère, il applaudit l’arbitre qui juge cet acte offensant : deuxième carton jaune, rouge, Lyon doit finir le match à dix.

L’espoir étant mince (enfin encore plus mince), les joueurs de l’OL vont peu à peu baisser de rythme. D’autant plus quOlic, à la 67e et à la 76e, détruit définitivement le rêve lyonnais de finale. L’OL est logiquement battu par le Bayern, qui accède neuf ans plus tard à une finale de Champions League. Et que dire de plus ? Lyon n’est pas prêt à jouer à ce niveau, et ne le sera sans changements radicaux dans la gestion de l’équipe (joueurs, tactique, ambition). Preuve du manque de tout hier soir, Van Bommel, réputé pour son agressivité, n'a pas commis une seule faute. Pire, il n'a pas discuté une seule fois avec l'arbitre... Les munichois ont joué dans un fauteuil hier soir.

On attend maintenant avec impatience de savoir qui sera l’adversaire des munichois le 22 mai à Santiago Bernabeu. Ne reste plus qu’à saluer la campagne lyonnaise 2009-2010. Bernard Lacombe ne cessait de le répéter, c’est « la plus faible équipe lyonnaise depuis dix ans, et pourtant c’est celle qui est allée le plus loin… ». L’OL nous aura offert quelques frissons cette année, le principal étant le match nul contre le Real Madrid à Bernabeu. Reste le championnat et une qualification pour la prochaine Ligue des Champions à aller chercher.

lundi 26 avril 2010

Brandao Mix : "J'ai pas touché "

Du pur son pour l'été !!

jeudi 22 avril 2010

Le Bayern a joué en grand d’Europe


Assurément le Bayern Munich est un grand club européen. Lyon continue d’apprendre depuis sept années consécutives, mais donne l’impression de ne rien retenir. Le problème dans le foot, c’est que ce n’est pas en recopiant des lignes que l’ont parvient à retenir une leçon. Et la défaite 1-0 de ce soir fait partie d’une longue liste.

Les stats, ce n’est que des chiffres après tout. Mais de temps en temps, on peut en retirer des infos intéressantes. Hier soir, le Bayern a atteint 70% de possession de balle et a tiré 19 fois aux buts quand Lyon ne l’a fait que six fois… Comment ne pas comprendre que les munichois ont pris le jeu à leur compte ?

Au départ, on décrit les allemands comme une équipe aussi flamboyante en attaque que pataude en défense. Il faut dire que sur le papier… Lyon devait pouvoir profiter des largesses de l’arrière garde adverse, profiter de failles pour lancer Lisandro, profiter des bourdes d’un gardien maladroit… A l’arrivée, l’OL n’a que les yeux pour pleurer face à tant d’incapacité à jouer.

Un scénario de fou

En début de match, il n’y a pas photo. Les lyonnais appliquent la tactique « Bernabeu » : dix derrière ! Pendant ce temps là, les allemands posent leur jeu offensif et tourmente le « bloc » lyonnais. Le premier fait de jeu, c’est l’expulsion de Ribéry. Alors qu’il semblait plutôt bien gérer son début de match, il devient rapidement nerveux après quelques contacts. Il met une bonne semelle à Lisandro, jugée volontaire par l’arbitre de la soirée : rouge direct. A croire que ses affaires personnelles lui ont « pompé » trop d’énergie cette semaine (désolé mais j’étais obligé de faire au moins un jeu de mot).

On se dit que Lyon, à onze contre dix dès la 37e minute, va pouvoir assurer un ou deux buts d’avance pour le retour. Mais bizarrement, rien ne change. Les munichois continue de pousser, grâce notamment à un Arjen Robben toujours plus impressionnant. Le Bayern, porté par un public fantastique, ne se démonte pas et poursuit sur sa lancée. A la mi-temps, Lyon a de quoi être optimiste.

La guerre tactique

Au retour de la mi-temps, Van Gaal solidifie son milieu. Timoshchuk remplace Olic, et on imagine déjà l’attaque/défense vibrant pour les supporters français. Mais non. Les joueurs reviennent encore plus timorés qu’en début de match. A croire que Puel les a bridés. Non... Quand même pas ! D'ailleurs à l’interview d’après-match, la seule explication, c’est que ses joueurs ont été victimes de la compensation de l’arbitre (vis-à-vis du carton rouge de Ribéry).

Il faut savoir que Toulalan se fait expulser peu après la reprise par deux cartons jaunes séparés de trois minutes environ. Le premier le privait de match retour, il semblait mal le digérer, et il craque. Du coup, Van Gaal lance Gomez en pointe à la place de Pranjic, alors que Gomis reste sur le banc pour Lyon. Et avec sa nouvelle force offensive, Le Bayern en profite pour prendre l’avantage sur une frappe à l’entrée de la surface de l’inévitable Robben.

Évaluation

Grosse performance munichoise. Robben est le joueur le plus en forme du moment en Europe (avec Messi), et réussi quasiment tout ce qu’il tente. Sa sortie à la 86e l’a passablement énervé, mais Van Gaal l’a attrapé par le cou et lui a expliqué « avec conviction » son point de vue. La paire de la défense centrale Demichelis-Van Buyten a fait forte impression, et a complètement étouffé toutes les velléités lyonnaises.

Côté Lyon… Rien ! LLoris fait une superbe parade, Lisandro s’est épuisé en attendant des ballons qui ne sont jamais arrivés, Cissokho a fait le taf et Ederson a encore montré que la Champions League est une marche trop haute pour lui.

Pour digresser en cette fin d’article, ce match est en droite ligne de la défaite au match retour contre Bordeaux. Aucune envie de jouer, de l’anti-football par excellence, une ambition démesurément absente. En aucun cas cette « stratégie » n’a permis de gagner sur la durée. Lyon subit le match, n’en est pas l’acteur. On est quand même en demi-finale de Ligue des Champions, et Lyon joue comme une équipe de handball, groupé à sept mètres de ses buts… Contre les Girondins, l’OL est quand même passé. On a une semaine à attendre pour le verdict final à Gerland.

jeudi 11 mars 2010

Catastrophe Galactique & Liesse Olympique


Lyon, en battant le Real Madrid hier soir, a empêché les merengues de passer les 1/8 de finale pour la sixième année consécutive, et privé les supporters madrilènes d’une possible finale dans son stade en mai prochain.

Je ne pouvais pas passer sous silence le coup de tonnerre qui s’est abattu sur la planète foot hier soir. Je me sens comme obligé d’écrire ne serait-ce qu’un court billet pour évoquer une vérité : l’argent ne fait pas tout.

Je n’ai pas trop envie de parler de tactique. Les lyonnais ont été solides, chanceux et courageux. Les madrilènes flamboyants, puis fatigués et agacés. Non, ce qui m’interpelle vraiment, ce sont les conséquences de ce résultat. Soit l’échec total d’une politique menée à coup de grand nom et de billets de banque.

Retour en arrière. L’été dernier, Florentino Perez est élu de nouveau à la présidence du Real Madrid. C’est le retour de l’homme qui avait créé les Galactiques. Et en ce début de saison 2009/2010, il revient en sauveur de la Maison Blanche pour lui ramener les stars qui lui sont dues.

L’échec néo-galactique

Ce qui est étrange, c’est que Florentino est élu (comme tout président du Real) pour les joueurs qu’il va être en mesure de faire venir au club. Dans le tas, deux ballons d’or, Cristiano Ronaldo et Kaká. Et il ne s’occupe que de ça, acheter. Rien de sportif donc dans la démarche. Seulement des noms et de l’argent. En tout, 250 millions d’euros ont été utilisés pour le recrutement, dont 154 pour les deux joueurs que j’ai cités précédemment.

Je ne critique pas les sommes dépensées, c'est Florentino qui régale. Je critiquerai peut-être si le Real commence à développer une dette financière malsaine pour l’équilibre du club. Et là encore, on ne sait jamais, le roi d’Espagne pourrait toujours effacer la dette. Ce que je critique, c’est la politique du « plein la vue ». Les supporters marchent comme ça, mais est-ce une raison pour céder au moindre de leurs caprices.

Gloire à la bonne gestion

Pour la sixième année consécutive, le Real Madrid ne passe pas les 1/8 de finale de la Ligue des Champions. Et ce malgré les nombreuses promesses du président et de ses joueurs. Hourra pour le foot ! Investir 250 millions d’euros ne suffit pas à faire une équipe. Manchester City nous le montre chaque week-end, et maintenant le Real confirme. Hourra !

Attention, je n’oublie pas non plus l’investissement lyonnais de 70 millions d’euros cet été. Mais cela a été surveillé par la DNCG (Direction Nationale de Contrôle et de Gestion). Le foot moderne c’est bien sûr de l’argent, mais qu’il faut bien utiliser. Si vous voulez être convaincus, vous pouvez lire le livre de Luc Dayan « Hors-jeu ». Pourquoi Luc Dayan ? Parce que c’est l’homme qui a propulsé le LOSC de la deuxième division à la Ligue des Champions en trois ans, par exemple. Mais je reviendrai plus tard et plus en détails sur ce livre.

En attendant, prenez les matchs les uns après les autres !

jeudi 4 mars 2010

L’Espagne donne une leçon aux Bleus


Voici un match amical dont on va pouvoir tirer des leçons : rien n’a bougé depuis le catastrophique Euro 2008. Pire, l’équipe de France semble gangrènée par des rivalités malsaines.

Au coup d’envoi, mini surprise, Ciani et Escudé sont alignés dans l’axe. Surprise puisque l’on n’est pas habitué à voir Raymond Domenech aligner dans l’axe autre chose que deux stoppeurs purs. Malheureusement Escudé nous démontrera encore une fois qu’il n’a pas le niveau de jeu nécessaire pour être un joueur de l’équipe de France. Et à vrai dire, même sa qualité de relance n’a pas servi à grand-chose étant donné le pressing étouffant des ibériques. Les premières minutes du match sont entièrement espagnoles, tandis que la France tente de trouver la faille en contre.

Plan de jeu ou simple coïncidence, les deux équipes concentrent l’essentiel du jeu dans l’axe du terrain. Et à ce petit jeu, ce sont les espagnols les plus forts. Redoublements de passes, petits dribbles bien sentis, tout y passe. Les français souffrent, et ne savent vraiment pas quoi faire du ballon. Le premier but espagnol est tout à fait logique. Une énième récupération haute, une passe dans la profondeur, Villa passe dans le dos de la défense, et ne rate pas son duel. Ouverture du score donc, à la 22e minute, et ça a été tellement rapide que l’on a presque rien senti. Ou peut-être que c’était trop prévisible.

En fin de période, la Roja laisse plus la balle aux Bleus, mais sans rien craindre. Chez les Bleus, on retrouve la bonne vieille tactique de la coupe du monde 2006, avec quatre joueurs offensifs (Anelka, Henry, Ribéry et Gourcuff), mais on ne retrouve pas vraiment le même résultat. Gourcuff se fait complètement bouffer son espace par Henry qui semble incapable de reste sur son aile gauche, Ribéry qui pense avoir mieux à faire que de s’occuper de l’aile droite et Anelka qui redescend pour prendre des ballons alors qu’il doit créer des espaces devant. Enfin bref, on se retrouve avec une scène irréaliste où pas moins de huit joueurs se trouvent compactés dans dix mètres carrés. Et devinez qui s’en sort le mieux.

Des changements ? Pourquoi faire ?

Juste avant la pause, Sergio Ramos aggrave la marque. Un bon décalage de Xabi Alonso, et l’arrière droit espagnol se joue d’Escudé qui dévie la balle et la rend impossible à arrêter pour Lloris.

On se dit que Ray va faire quelques changements, essayer un nouveau joueur, changer de tactique ou bien arroser la pelouse avec de l’eau bénite. Rien du tout, nous voilà reparti avec le même onze de départ qui a été sifflé à la mi-temps pour la médiocrité du jeu qu’il a développé et deux buts encaissés sans aucune réaction.

Pas de Cheyrou donc, ou d’Adil Rami pour remplacer Ciani inhabituellement fébrile. Par contre de l’autre côté, on assiste à des remplacements qui font pâlir d’envie. Xavi remplace Fabregas et Torres prend la place de Villa. L’Espagne continue donc sa gestion du match tranquille, à son rythme, et laisse Torres faire le show devant Ciani. Rien de vraiment très excitant à se mettre sous la dent durant cette deuxième période. La seule animation, c’est celle venant des tribunes. Les « Domenech démission » volent, Thierry Henry est sifflé. Rien de bien constructif. Je me demande encore pourquoi Henry est sifflé, lui le meilleur buteur de l’histoire de France, qui a offert une Coupe du Monde et un Championnat d’Europe à la France.

Des égos surdimensionnés

Ou alors c’est peut-être est-ce parce qu’il fait partie des joueurs qui n’ont jamais voulu jouer ensemble tout au long du match. Les quatre joueurs offensifs que j’ai cités précédemment se sont tirés dans les pattes tant qu’ils étaient sur le terrain. Ribéry piquant le ballon dans les pieds d’Anelka, Anelka oubliant qu’il a des partenaires, Henry voulant trouver la faille seul… Mais y-a-t-il un pilote dans l’avion pour leur dire où se placer et comment jouer ?! On ne se pose plus vraiment la question. Les joueurs ont ouvertement critiqué Ray après la défaite, comme pour se décharger sur le bouc émissaire parfait alors que ce sont eux qui ont repris le contrôle de la sélection.

Finalement, Gourcuff a pu respirer et réellement distribuer le jeu quand Henry, Ribéry et Anelka sont sortis pour Malouda, Govou et Cissé. On a retrouvé un semblant d’équipe, mais pas assez longtemps pour juger.

A l’ouest rien de nouveau donc, et en équipe de France non plus. Heureusement qu’il y a cent jours pour rectifier.

dimanche 28 février 2010

L’habituel cirque de la sélection


Raymond Domenech a annoncé jeudi dernier la sélection qui affrontera l’Espagne lors du prochain match amical de l’équipe de France. Un spectacle décevant comme à l’accoutumé.

Raymond ne vit que pour le buzz. Les polémiques ça l’excite, et se retrouver au milieu de la controverse l’emplit de joie. Là encore, ses choix sont sujets à polémique. Et ça tombe bien. Comme ça pas de débat tactique, pas de questions sur le jeu. Dans une interview avec Charles Biétry, le sélectionneur annonçait vouloir jouer comme le Barca. Etrange de la part de quelqu’un qui fait évoluer son équipe à contre sens de tout ce qui fait la philosophie du FC Barcelone. Faisons une revue d’effectif objective, tout en notant les appâts à débats de notre histrion national.

Une certaine stabilité…

Il semble bien que les gardiens actuels soient ceux qui seront appelés pour la prochaine coupe du monde. Lloris est assurément le meilleur gardien français à l’heure actuelle. Mandanda l’y a bien aidé en devenant plus que décevant dernièrement. Carasso reste en troisième position et sa place ne semble pas en danger étant donné les bonnes performances de Bordeaux.

… dans les choix douteux

La défense est plus que douteuse. En l’absence de Gallas, on se demande bien à quoi va ressembler l'axe centrale. Boumsong, Ciani, Rami. Trois joueurs au profil très similaire, pas très doués pour les relances et assez lents. Cependant on ne peut pas nier leur bonne forme actuelle, mais Ciani et Rami (appâts n°1) manquent cruellement d’expérience pour affronter l’Espagne, premier du classement FIFA. Escudé est la seule alternative, vous savez, le joueur qui met des buts contre son camp et se fait déposer régulièrement par des attaquants un peu vifs.

Au niveau des latéraux, Evra reste sans conteste le meilleur à ce poste. Mais à droite on retrouve Sagna complètement hors de forme et Fanni qui galère avec Rennes. Que dire de l’absence de Chalmé, meilleur latéral du championnat de France. Peut-être que justement, il joue en France. A croire que les joueurs des championnats étrangers sont forcément plus performants.

Un milieu classique

On retrouve l’habituel milieu renforcé. La seule nouveauté est l’arrivée de Cheyrou (appât n°2), qui est plutôt bonne, mais qui vient au moment pas forcément le plus cohérent quand on observe les récentes performances du joueur de l’OM.

Mais que dire de la sélection de Ben Arfa (appât n°3 et vraiment trop gros pour être avalé). C’est le joueur qui a été le plus décrié depuis le début de la saison. Il a même été traité d’imposteur. Autant on a pu être négatif sur l’homme et le joueur, autant cette sélection est une provocation ouverte. C’est d’ailleurs tellement gros que ça n’a pas fait trop débat. Les journalistes sont maintenant trop habitués à ce genre de fantaisies.

Des questions en attaque

Du classique. Henry et Anelka, mais avec une grosse incertitude sur la condition physique de notre Titi national. On ne se fait pas trop de souci non plus, car après tout, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus déçoit très rarement en équipe nationale.
Non, c’est le quatrième et dernier appât qui étonne. Louis Saha, après avoir combattu de multiples blessures, a retrouvé le niveau de jeu qui avait fait de lui un joueur international. La bonne surprise, c’est que Domenech ait entendu parler de Ptit Louis. Même si à l'heure où j'écris, Saha pourrait être blessé et remplacé par Djibril Cissé.

Enfin, quoiqu’il arrive dans ce match face à l’Espagne, l’avalanche de blessures qui a touché les joueurs habituels de l’équipe de France et les performances des appâts domenechiens sauront occulter la performance sportive de l’équipe, au grand bonheur de Ray. Et voici en bonus son jingle RMC "le Monde Merveilleux de Raymond".

La liste des 24 :

Gardiens :
Hugo Lloris (Lyon), Steve Mandanda (Marseille), Cédric Carrasso (Bordeaux).

Défenseurs :
Jean-Alain Boumsong (Lyon), Julien Escudé (FC Séville/ESP), Patrice Evra (Manchester United/ANG), Bakary Sagna (Arsenal/ANG), Adil Rami (Lille), Mickaël Ciani (Bordeaux), Aly Cissokho (Lyon), Rod Fanni (Rennes)

Milieux :
Lassana Diarra (Real Madrid/ESP), Jérémy Toulalan (Lyon), Yoann Gourcuff (Bordeaux), Franck Ribéry (Bayern Munich/ALL), Moussa Sissoko (Toulouse), Florent Malouda (Chelsea/ANG), Benoît Cheyrou (Marseille), Hatem Ben Arfa (Marseille)

Attaquants :
Thierry Henry (Barcelone/ESP), Nicolas Anelka (Chelsea/ANG), Sydney Govou (Lyon), Loïc Rémy (Nice), Louis Saha (Everton/ANG).

samedi 27 février 2010

Les clubs français s’affirment en coupe d’Europe


Le niveau entre les différents championnats du vieux continent semble se densifier, et les écarts se réduire. Faisons un tour de ces deux semaines de compétition européenne pour les clubs français…

Premièrement, la grosse surprise : la victoire de Lyon contre le Real Madrid. Je dois faire mon mea culpa, je voyais déjà Ronaldo et consorts faire exploser Boumsong et la défense rhodanienne. Mais il semble que l’OL, malgré la pauvreté de son jeu depuis le début de l’année, sache développer un football bien différent dans les grands rendez-vous. C’est vrai, on aurait pu se rappeler le match à Anfield plus tôt cette année, où Lyon avait su faire sauter le verrou des Reds par deux fois. Malgré la perte de nombreux joueurs chaque année, comme par exemple Diarra, Essien, Tiago et Benzema (rien que ça), il semble que Delgado et Lisandro ont pu hisser leur niveau de jeu pour poser des problèmes à l’armada madrilène. L’autre bonne note est à donner à Puel, qui a complètement revu son système et a su faire les bons choix. Ca ne reste que le match aller, et le plus dur est évidemment a faire, mais cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu un club français en position favorable face à une équipe du standing du Real. Assurément, Lyon a une grande culture européenne.

Bordeaux a apporté le petit plus à la performance française en Ligue des Champions. Une victoire à l’extérieur et sans encaisser de buts. Et oui, les français (l’OL et Bordeaux) sont les seuls à ne pas avoir encaissé de but lors de ces matchs. Sinon, une performance solide face à une équipe assez limitée dans le jeu. Un but de Ciani qui a une ceinture abdominale impressionnante et un retour qui s’annonce musclé mais sans trop de dangers.

100% de réussite

Et cette semaine Lille et Marseille ont à leur tour fait briller les couleurs françaises à travers l’Europe. Le Danemark pour l’OM, qui a su faire face malgré l’absence de Brandao qui semblait irremplaçable avant de se blesser. Le FC Copenhague a même eu l’affront de devoir affronter Marseille avec Morientes en pointe de l’attaque phocéenne.

Lille a par contre eu plus fort à faire face à Fenerbahce. Menés 1-0 jusqu’à la 85e minute et éliminés de l’Europa League, Rami surgit et place une tête qui fait taire le stade Şükrü Saraçoğlu (attention à la prononciation) pourtant en ébullition depuis le début du match. Un but pour fêter sa première sélection en équipe de France, mais on y reviendra dans un autre article.

Bonnes nouvelles donc : deux clubs qualifiés sur deux en Europa League, et deux clubs en position favorables à l’heure des matchs retours de 1/8 de finale de Ligue des Champions. Le bilan est bon on sera particulièrement attentifs aux matchs de Bordeaux et de l’OL pour continuer à rêver d’un retour au premier plan du foot français en Europe.

lundi 15 février 2010

Prélude à la Ligue des Champions


Un week-end riche d'enseignements vient de se dérouler quelques jours avant le retour de la coupe d’Europe. Résumé et pronostics…

Tout d’abord en France. Lyon n’en finit plus de décevoir et de mal jouer, mais gagne. Petit changement donc en cette année 2010. L’OL compte toujours sur ses individualités, et n’a pas de collectif suffisamment huilé pour espérer contrer une machine telle que le Real Madrid. Le Real qui semble d’ailleurs développer le même problème que Lyon. Mais niveau individualités on parle là de Cristiano Ronaldo et de Kakà. On est loin de Pjanic / Lisandro. Les lyonnais et leur défense escargot auront-ils les armes pour contrer les fusées madrilènes ? J’en doute.

De son côté Bordeaux s’était donné rendez-vous hier soir pour montrer à tout le monde qu’il n’y avait pas de crise. Mission accomplie. Victoire 3-1 avec un superbe troisième but sur des Verts retrouvés depuis le début de l’année. L’Olimpiakos n’a qu’à bien se tenir. Une bonne chance pour Bordeaux de passer en quart et d’affirmer son statut de grand club européen. Pour rappel, le club avait fini premier de tous les groupes lors de la phase de poule.

Mais la grande nouvelle du week-end, c’est la première défaite cette saison du FC Barcelona en Liga. Dans un stade qui leur semble maudit, les hommes de Guardiola se sont inclinés 2-1 face aux joueurs de l’Atletico. Evidemment, la pénurie de joueurs en défense peut expliquer la fébrilité défensive blaugrana, bien exploitée par les Colchoneros, mais les blessures à répétition sont inquiétantes pour ce groupe. D’autant plus que Seydou Keita a dû quitter le terrain prématurément et sera absent encore quatre semaines. Face au Vfb Stuttgart, les barcelonais vont devoir faire preuve de caractère.

Autre bonne nouvelle, le retour de Franck Ribéry, en forme avec le Bayern. Après de longues semaines d’absence des terrains, et une présence médiatique douteuse, « Kaiser Franck » semble de nouveau le joueur qu’il était à son arrivée en Bavière : brillant. Un match âpre l’attend contre la Fiorentina s’il veut atteindre les quarts de finale cette année

Les autres rencontres sont tout aussi prometteuses. Il y a d'abord le grand choc entre les leaders respectifs de la Premier League et du Calcio, Chelsea et l’Inter. Une finale avant l’heure, mais surtout le retour du « Special One » dans son ancien club. L’autre retour émouvant c’est celui de David Beckham à Manchester avec Milan. De ses propres mots, « il ne fêtera pas son but s’il en met un ». Encore faudrait-il que le Milan tienne le choc face aux Red Devils et à l’intenable Rooney. Enfin, un duel difficile à évaluer. La technique et la vista d’Arsenal face à la puissance et au réalisme du FC Porto. On pourra toujours apprécier le remplaçant de Lisandro en Lusitanie, et si Wenger aura su faire évoluer son schéma tactique. Il ne reste plus que le match dont tout le monde se fout : FC Seville Vs. CSKA Moscou.

Pour les amateurs, des bons mardi et mercredi soirs en perspective.

dimanche 7 février 2010

Chelsea carbure et reprend la tête, Arsenal oublie ses derniers espoirs de titre


Comme face à Manchester United le weekend dernier, Arsenal a fait preuve de trop de naïveté pour espérer revenir sur Chelsea qui reprend la tête de la Premier League, et s’affirme comme le grand favori au titre final.

Ce dimanche, je me fais plaisir. Je regarde THE big match de la semaine. Quoi de mieux qu’un Chelsea – Arsenal pour passer un bon après midi. Mais après ce match, on a tellement une impression de déjà vu, que la rencontre perd un peu de son charme. Avant la rencontre, on connaît déjà les données du problème. La fluidité du jeu d’Arsenal arrivera-t-elle à défaire la puissance du bloc de Chelsea.
Une réponse rapide. 8e minute, un corner. Au premier poteau, Terry laissé seul, prolonge de la tête. Drogba, seul aussi, surgit au second poteau et marque. Voilà le scénario qui se répète. Arsenal se rend toujours les matchs impossibles en prenant un but rapidement. Surtout que les erreurs sont flagrantes.

Les Gunners réagissent timidement, Nasri (16e) puis Arshavin (17e) butent sur un Cech très alerte. Et ce qui devait arriver arriva. Sur un contre assassin, Drogba profite des largesses de la défense et plante le deuxième but des Blues (22e). Au passage, le capitaine de la Côte d’Ivoire se débarrasse de quatre défenseurs sur l’action. Arsenal, trop laxiste, a déjà un retard de deux buts après vingt et une minutes de jeu.

La mi-temps a fait du bien

Il faut dire que les Gunners souffrent d’un grand nombre de joueurs blessés, surtout en attaque. Le petit Arshavin (1,72m) a bien du mal à se frayer un chemin entre Terry (1,82m) et Carvalho (1,84m). Du coup les hommes de Carlo Ancelotti laissent le ballon aux joueurs d’Arsenal qui sont incapables de créer le danger.

Au retour de la mi-temps, on voit déjà le même film se répéter. Mais Arsène Wenger semble avoir réveillé ses joueurs. Derrière, Vermaelen remet de l’intensité dans les duels, et bouge les attaquants de Chelsea. Le jeu se rééquilibre, mais Fabregas et ses coéquipiers n’arrivent toujours pas à battre Petr Cech. Au cours d’un quart d’heure où Arsenal tente de mettre un peu de folie, le milieu de Chelsea tient bon avec un Lampard impérial et des attaquants qui redescendent bien faire le pressing. Drogba est d’ailleurs pris par une de ses crises d’antijeu, multipliant les plongeons et les petites fautes.

A la 74e, Rosicky rentre à la place de Diaby et Eboué remplace Sagna. Wenger tente d’ajouter un peu d’impact à l’équipe. Bendtner avait d’ailleurs déjà fait son retour après une longue blessure à la place de Walcott complètement transparent (65e).

Et Chelsea ferma le match

A partir de la 75e, Terry ne monte plus sur les coups de pied arrêtés, et les Blues font taire les dernières velléités des rouges et blancs. Dernier coup de semonce, Drogba envoie un véritable missile qui vient fracasser la barre transversale d’Almunia (84e).

Arsenal aura essayé, mais a montré trop de lacunes pour espérer arracher ne serait-ce que le nul à Stamford Bridge.

Un rapport de force déséquilibré

Drogba est assurément l’homme du match. Avec deux nouveaux buts à son compteur, il est véritablement le cauchemar de la défense des Gunners. En douze rencontres il aura marqué douze buts. En progrès, Mikel a su tenir sa position devant la défense, lui qui en était incapable en début de saison. Ashley Cole et Petr Cech ont eux aussi réalisé un match complet, réussissant des interventions décisives aux moments clefs du match. Je pourrais citer quasiment tous les joueurs de Chelsea tellement ils ont dominé le match.

Côté Gunners, seul Fabregas a été à la hauteur du match. Nasri a bien joué, mais par intermittence. La grosse question que l’on peut se poser est surtout « Arsène Wenger doit-il se remettre en question ? ». Durement battue par les Red Devils la journée précédente, son équipe a rencontré les mêmes difficultés aujourd’hui pour un résultat similaire. Arsenal n’a qu’une option de jeu. Si l’équipe est contrée, il n’y a pas de plan B. Face à des équipes telles que Chelsea ou Manchester United (voire même Manchester City), Arsenal manque cruellement d’options pour inquiéter des blocs solides physiquement et tactiquement.

Après ce match, les hommes d’Arsène Wenger comptent désormais neuf points de retard sur Chelsea et sept sur Manchester United. Mais le plus inquiétant est qu’ils n’ont plus que cinq points d’avance sur Liverpool qui revient bien. Arsenal va devoir aussi regarder dans son rétro jusqu’à la fin de la saison.

La France avec la Roumanie et la Bosnie


Tête de série du groupe D pour le Championnat d’Europe des Nations 2012 en Pologne et en Ukraine, les Bleus feront face à des adversaires talentueux dans la course à la qualification.

Le tirage au sort des prochains championnats d’Europe a énoncé son verdict. L’équipe de France affrontera la Roumanie, la Bosnie-Herzégovine, le Belarus, l’Albanie et le Luxembourg. A priori pas de grosses difficultés. La France est dans un groupe équilibré mais sans concurrent majeur.

La Roumanie, encore...

La Roumanie, à nouveau dans le groupe de qualification des français, est une équipe talentueuse mais sans réelle constance. Très vite distancés pour la qualification à la coupe du monde cette année, les Roumains se sont déjà attaqués au chantier de la reconstruction depuis fin 2008. On a pu s’en apercevoir lors du match au stade de France dernièrement, les joueurs des Carpates sont bons, mais terriblement inconstant. Ils vont de plus devoir se défendre sans leur joueur emblématique en attaque, Adrian Mutu, dont la carrière va certainement s’écourter suite à ses nombreux problèmes de dopage. N’oublions pas non plus que statistiquement, les roumains ne battent l’équipe de France que très rarement (3 fois en 13 matchs).

La Bosnie est, elle, la bonne surprise des derniers éliminatoires. Avec une attaque de feu et un jeu résolument tourné vers l’attaque, Misimovic, Ibisevic et surtout Dzeko ont de quoi inquiéter. Cela dit, cette équipe encore jeune se heurte toujours à un manque d’expérience du haut niveau, et peine à garder son niveau de jeu sur toute une compétition. En témoigne le barrage contre le Portugal où les coéquipiers de Pjanic se sont écroulés.

Des points à ne pas perdre

Les trois autres équipes semblent bien faibles, même si le Belarus peut compter sur un Alexandr Hleb retrouvé à Stuttgart ou l’Albanie sur un Lorik Cana épanouit en Angleterre. On peut dire que le tirage au sort est plutôt heureux.

La clef dans ce groupe à six équipes sera de ne laisser aucun point au passage. Dans le cas contraire, l’équipe se retrouvera rapidement à cavaler derrière les premiers sans jamais pouvoir les rattraper, et devra ensuite disputer les barrages. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?

Un nouveau départ

Mais sans être complètement optimiste, replaçons tout ceci dans le bon contexte. Après la Coupe du Monde, Raymond Domenech ne sera plus le sélectionneur, plusieurs joueurs cadres annonceront leur retraite internationale et les Bleus devront repartir sur de nouvelles bases. Les résultats en Afrique du Sud et le nom du nouveau sélectionneur joueront beaucoup sur le résultat final. Mais à ce jour, on ne sait toujours pas à quoi pourra ressembler nos futurs Bleus, et ce sera la première page d’un tout nouveau chapitre dans l’histoire de l’Equipe de France.

Les autres groupes ici.

jeudi 4 février 2010

Brandao qualifie l'OM à l'oeil


Le TFC et l’OM s’affronte pour une place en finale de la coupe de la Ligue dans un match au bout du suspense.


Pour une rencontre de coupe de la Ligue, qui plus est en milieu de semaine, le Stadium est étonnamment plein et offre une belle ambiance. C’est d’ailleurs la plus forte affluence depuis le début de la saison avec près de 30 000 spectateurs. Toulouse présente son équipe type, alors que Marseille compose avec la forme du moment. Kaboré reste arrière droit, Valbuena est titularisé et M’Bia accompagne Diawara pour une défense centrale inédite.

Malgré l’ambiance, on assiste plus à un pugilat sur gazon qu’à un match de foot lors de cette première période. Et ce n’est pas Brandao, qui finit le match la figure tuméfiée qui me contredira. Blessé dès le début de la rencontre, le futur homme du match joue toute la partie avec un bandage sur la tête et un œil blessé. Une seule véritable occasion vient perturber cet enchaînement de coups, une reprise manquée de Stéphane M’Bia sur un corner (12e).
La seule bonne surprise est l’entente Lucho / Valbuena. Ce dernier joue plus bas et s’occupe de remonter la balle pendant que Lucho se charge de la dernière passe, voire même de tirer au but.

Après une domination stérile de l’Olympique de Marseille, la mi-temps s’achève. Je prie déjà pour qu’il n’y ait pas de prolongations.

Une deuxième mi-temps à double sens

La seconde partie du match me fait vite retirer mes paroles. La partie bascule rapidement sous l’impulsion d’un Toulouse incisif. On va d’un but à l’autre, et à ce jeu là, ce sont les toulousains qui dégainent les premiers.

Après une succession impressionnante de passes, Ebondo est trouvé sur l’aile droite et envoie un centre millimétré sur la tête de Gignac (59e). Immédiatement Deschamps envoie ses attaquants sur le terrain quand Casanova renforce son milieu. Toulouse attend le contre et l’OM attaque de manière désordonnée. Ben Arfa semble encore une fois très inspiré et enchaîne les séquences de dribbles inutiles. Malgré tout, lors de l’un de ses innombrables solos, il centre pour Brandao qui égalise à la 86e avec son seul œil opérationnel.

Au courage l’OM arrache les prolongations et semble plus en mesure de prendre le jeu à son compte que son adversaire qui a remplacé son créateur Machado.

Les prolongations ou la vengeance de Brandao

Le match se crispe et on croit assister à un remake de la première mi-temps. Mais les marseillais, plus sûrs de leur fait, contrôlent les débats. Bien organisés tactiquement, ils trouvent les espaces et empêchent les toulousains de développer leur jeu.

Le ciel tombe sur la tête des joueurs du TFC à la 105e, et le bourreau se nomme Brandao. Il récupère un ballon dans la surface toulousaine et d’un coup d’œil place une frappe sèche dans les filets d’un Valverde totalement surpris. Ebondo, au marquage, est coupable de relâchement. Mais à sa décharge, qui aurait pu se douter d’un tel exploit de la part de l’attaquant marseillais.

En fin de match, Gignac (117e) loupe l’égalisation puis Bonnart sauve sur sa ligne (118e). Brandao est logiquement l’homme du match, marque deux buts et pèse encore beaucoup sur la défense adverse. Il est même le premier défenseur lorsque Toulouse pousse désespérément en fin de match.

Mais réjouissons-nous, car l’OM a comblé les désirs de la Ligue de Football Professionnelle qui, chaque année, fait tout pour avoir une affiche « alléchante » en finale de l’épreuve. Marseille s’est qualifié hier, et Frédéric Thiriez n’attend plus que la qualification des Girondins le 17 février prochain. On pourra alors assister à un des matchs programmé depuis le début de l’épreuve, soit une finale entre l’OM, l’OL, les Girondins de Bordeaux ou le PSG.

Enfin, ce match aura au moins eu le mérite de nous mettre l’eau à la bouche pour la vraie coupe : la Coupe de France.

lundi 18 janvier 2010

Un choc à deux vitesses


Bordeaux pouvait se détacher définitivement hier soir, mais l’orgueil et la rage marseillaise en ont décidé autrement. Récit d’un match rythmé par l’arbitrage.


Assurément, Bordeaux - Marseille est un choc de la ligue 1. D’un côté le calme et la tranquillité sur les bords de la Gironde, de l’autre la ferveur excessive de la cité phocéenne. L’OM est à onze points avant le coup d'envoi et doit avoir comme objectif de recoller. Malheureusement, on peut regretter une première période plus que poussive et rythmée par la peur de prendre un but.

C’est Bordeaux, étonnement agressif dans les premières minutes de la partie, qui prend le jeu à son compte. Niang se prend un bon tampon dès la 6e et l’on craint déjà pour sa clavicule encore fragile. Pourtant le jeu n’est pas trop haché dans cette première période. Le pressing bordelais est impressionnant, les défenseurs centraux jouant dans le rond central. Les marseillais sont eux plus occupés à bien défendre qu’à faire du jeu. Très rapidement on assiste à une attaque défense, qui malgré l’intensité, reste de faible niveau. Côté bordelais, Plasil qui doit faire le lien entre la défense et l’attaque, est étouffé par le milieu marseillais. Côté OM, Lucho et Cheyrou bien pressés sont incapables de remonter les ballons. Seul le schéma Cheyrou-Lucho-Niang est capable d’amener un peu de vitesse et de technique au jeu. On se dirige vers un O-O lassant quand, à la 46e minute, Chamakh surgit devant Mandanda et expédie le ballon dans les filets marseillais.

« Un but accepté en Angleterre »

A l’origine, Ciani (meilleur joueur de la soirée) part dans un raid solitaire sur le côté droit, arrive au coin de la surface de réparation et centre. Mandanda un peu court sur la sortie, se fait bousculer par Chamakh qui heurte son épaule. Avec le choc, il ne parvient pas à capter le ballon et l’expédie dans son propre but. L’arbitre de la soirée, Laurent Duhamel, a beau demander à son assistant, il valide le but même si dans les règles, il n’est pas valable.

Ce but et cette injustice a tout de suite un impact surprenant sur les joueurs olympiens, qui expulsent leur rage et leur frustration sur l’arbitre. Niang est même tout près de lâcher un « it’s a fucking disgrace !! » après avoir crié sur Diawara qui n’a pas assez protesté à son goût.

Au retour des vestiaires, on constate que Laurent Blanc a fait son choix : préserver le score et contrer. L’entraîneur des girondins a profité de la pause pour remplacer Gouffran, assez transparent sur son côté, par Fernando et ainsi terminer la partie dans un 4-5-1 bien hermétique. Il semble même que sa tactique est la bonne puisque l’on assiste au même scénario que celui de la première mi-temps. Pire, Bordeaux n’attaque même plus et se contente d’attendre un contre libérateur. Dans cette configuration, Marseille peine toujours à produire du jeu et se heurte aux deux monstres de la défense bordelaise Michaël Ciani et Alou Diarra.

Un petit peu de compensation

On se dirige vers une victoire tranquille de Bordeaux quand tout à coup l’arbitre surgit. Chalmé, pour une fois mal inspiré, relance dans l’axe. Niang resté sur place intercepte et part seul au but avant que Planus ne le tacle désespérément juste à l’extérieur de la surface de réparation. La sentence ne se fait pas attendre, et Laurent Duhamel sort le carton rouge.

Encore une fois, selon les lois du jeu, Planus n’étant pas dernier défenseur, le carton rouge n’est pas justifié. Mais la compensation fait partie du foot, et l’arbitre qui a certainement dû voir son erreur sur le but de Chamakh pendant la mi-temps, punit sévèrement les bordelais.

La suite du match devient complètement folle. Deschamps réagit immédiatement en lançant Ben Arfa à la place de Bonnart. Blanc préfère faire reculer Fernando en défense centrale, poste qu’il a déjà occupé dans le passé. Le match se hache considérablement, avec des successions de fautes des deux côtés. A la 77e, Valbuena remplace Edouard Cissé, et l’OM tente le tout pour le tout avec Brandao comme point d’appui. Malgré tout Bordeaux semble résister même si la fatigue commence à se faire sentir chez les marines et blancs. A la 79e, Brandao déborde et laisse sur place Fernando qui manque cruellement de vitesse. Il y a encore panique sur le corner suivant, et le banc bordelais décide juste avant un coup franc dangereux à 30 mètres de faire rentrer un véritable arrière central et de replacer Fernando au milieu. On dit souvent qu’il ne faut pas faire de changement sur une phase défensive, et ce coup franc à la 81e ne déroge pas à la règle. Brandao dévie de la tête sur Cheyrou qui en deux temps, propuse le ballon dans les buts de Ramé rentré à la place de Carasso à la 59e. S’ensuit la panique dans le camp bordelais. Par trois fois, Marseille faillit ravir la victoire à Chaband-Delmas par Niang (69e), Lucho (83e) et Valbuena (85e). Finalement, Bordeaux repart avec un point du match nul qu'il a cru perdre jusqu'à la dernière minute. Les marseillais restent eux avec un goût amer, avec le but de Chamakh toujours dans leur tête.

Ciani homme du match

Sans aucun doute, celui dont la presse disait qu’il était sous pression a fait un grand match. Présent dans les duels, physiquement impressionnant, il a même délivré le centre qui amène le but. Côté marseillais, Brandao a fait bonne impression. Constamment au pressing sur la défense bordelaise, il a usé ses adversaires et créé des failles pour ses partenaires. Sans oublier qu’il dévie pour Cheyrou sur le but de son équipe.

On en reste donc sur un match nul équitable malgré les péripéties liées à l’arbitrage. L’OM a toujours onze points de retard sur son adversaire du soir et leader de la Ligue 1, et devra faire preuve de caractère jusqu’à la fin de la saison pour espérer jouer le titre.

dimanche 17 janvier 2010

Foot & Co. pourquoi ?


Parce que le foot ce n’est plus seulement vingt-deux gugusses qui courent après un ballon. C’est foot et compagnie : un mélange d’économie, de marketing, de médias, de politique…

Foot & Co. c’est un autre angle de vue du football. Le mien déjà. Mais c’est surtout une vision plus élargie de ce sport, le plus populaire au monde. Oui, le foot fait partie intégrante de notre culture, que vous le vouliez ou non.

Impossible de dissocier notre cher football des sphères politiques et économiques. Qui n’a jamais entendu qu’une qualification à la coupe du monde était bénéfique pour les pouvoirs en place et pour sortir de la crise. Qui n’a jamais vu d’anciens footeux vouloir être président de leur pays.
C’est aussi tellement d’enjeux commerciaux, que maintenant c’est le portefeuille qui décide du sportif. Communication, marketing et finance, les trois grands piliers du foot moderne.

Cependant, l’esprit résiste encore et toujours à l’envahisseur. Par là je veux dire que tout n’est pas entièrement maîtrisé. L’arbitre ne voit toujours pas les mains baladeuses, la grosse équipe se fait bousculer par le petit poucet en coupe, et avoir le quatrième budget du championnat ne signifie pas que c’est la place à laquelle on va terminer la saison. C’est ça, la grande force de ce sport.

Mixez le tout, un monde où le profit est calculé à l’avance face à la grande et odieuse indécision des résultats sportifs. On obtient le foot moderne : des dizaines d’émissions de foot à la télé et à la radio, le foot dans les journaux, le foot sur le web, le foot et encore le foot. Décorticage de la tactique, des erreurs d’arbitrages, des déclarations d’avant et après match… Le foot c’est génial.

Au menu le classique :
- Résultats des matchs
- Transferts
- Tactique (on va essayer)

Mais aussi :
- La politique du Real de Madrid
- La facilité actuelle pour entrer en équipe de France
- … Je vais pas tout vous dire quand même

Voilà. Je pense vous avoir tout dit. Il ne manque plus que les posts.