lundi 24 mai 2010

ES Marange vs. FC Tremery


La semaine dernière, en week-end prolongé passé en Moselle (à Amneville plus précisément), j’assiste à un match à enjeu, et de taille : remporter les maillots de la coupe de Moselle des moins de 18 ans en se qualifiant pour les quarts de final de la compétition. Ne vous moquez pas, j’ai vu un match ô combien plus intéressant que nombre de match de Ligue 1 cette saison !

A vrai dire, un match à enjeu est forcément plus intéressant qu’un match de championnat où les deux équipes sont contentes de repartir avec un 0-0. Et il faut aussi dire qu’il y a eu des buts. Plus facile de regarder un match avec des joueurs assez bons pour tirer cadré. Et en y repensant, je n’ai pas oublié le PSG qui n’a pas tiré une fois à Rennes du match, ou encore Lyon et ses deux tirs cadrés contre le Bayern Munich en LDC. Je vous l’ai dit, il n’y a rien à envier à la Ligue 1.

Enfin bref, revenons au match. Arrivé avec quelques minutes de retard, j’ai à peine le temps d’arriver sur le stade que j’aperçois un but sur corner de Tremery. Au moins on assistera à un match ouvert. Derrière, Marange pousse, et Tremery semble plus occupé à ne pas prendre de but qu’à en marquer un autre. Accoudé à la barrière du terrain, j’assiste de loin à une rude bataille de milieu de terrain. Quelques incartades Marangeoises, le danger se précise, et finalement sur un centre tir, le gardien va récupérer le ballon au fond des filets. Coup de sifflet sur un 1-1, mi-temps, et si ce qu’on dit est vrai, que l’équipe qui prend un but juste avant la mi-temps aura la tête dans le sac au retour des vestiaires, on commence à craindre pour les joueurs de Tremery.

La mi-temps est un spectacle assez comique. Quand les joueurs visiteurs rentrent tous au vestiaire, les adversaires partent de tous les côtés, jouent avec leurs amis dans le public, n’écoute pas leur entraîneur qui demande un rassemblement… Là, on se dit que, soit ils sont diablement sûr de leur fait, soit ils sont un poil arrogant et que cela se payera en deuxième mi-temps.

Au retour des vestiaires, Tremery reprend du poil de la bête et commence à dominer le match. Et là, on voit les défaillances mentales pointer un peu partout. Le Tremery qui se plaignait en première mi-temps d’un arbitrage à domicile met plus d’impact dans le jeu, remporte ses duels, et automatiquement l’arbitre siffle dans leur sens. C’est un peu comme au rugby en somme : ceux qui avancent et font le jeu ont la priorité. Comme quoi, l’arbitre est réellement influencé, mais par l’envie de jouer ! Et là, tous les travers du foot business ressortent : insulte à l’arbitre, entraîneur qui ne tient plus en place, durcissement du jeu, jérémiades sur chaque coup de sifflet. On dirait presque que les joueurs de Marange pensaient que l’arbitre sifflerait forcément pour eux tout le match. En première mi-temps, où ce sont eux qui mettaient l’envie, c’était logique. Mais là, ils se font littéralement bouffer partout.

Et l’escalade continue. Frustrés par ce retournement de situation, les receveurs commettent de plus en plus de fautes, à chaque fois plus bêtes et méchantes les unes que les autres. Les cartons jaunes tombent, et sur une énième décision contestée (un hors-jeu) l’entraîneur de Marange pète littéralement un câble et se fait sortir. Logique, mais encore une fois, pas toujours appliqué. Quand on voit Guy Lacombe balancer une bouteille sur l’arbitre sans véritable sanction en retour, on se demande si les instances du foot veulent plus ne pas fâcher les clubs de Ligue 1 que construire un sport sain.

Ah oui ! Pour la petite histoire, Tremery gagne finalement trois buts à un. Je note un très beau but de « Jo », le capitaine de Tremery : entrée de la surface décalé côté droit, contrôle du pied droit, petit crochet plein de sang froid pour mettre le défenseur dans le vent, furtif regard vers le but, analyse de la situation, frappe du gauche, but ! Comme à la télé, mais plus près du terrain (à cinq mètres environ). Parce que, après tout, il n'y pas tellement de différences entre pro et amateur. C'est le même sport, les mêmes insultes, les mêmes joies...

J’en profite pour terminer cette note et remercier Alexandre ainsi que toute sa famille pour l’accueil merveilleux qu’ils m’ont offert en Moselle.

jeudi 20 mai 2010

Du cancer du foot



On voit sur le terrain plus de pugilats que de gestes techniques. L’arbitre recule devant des joueurs enragés. Les tibias-péronés volent en éclats. Les présidents de club sont indignés tous les week-ends… Est-ce seulement un micro phénomène ? Rien n’est moins sûr.

Ce qu’il y a de pratique avec ce sujet, c’est que personne n’est à épargner. Pas de problème d’objectivité. Tout le monde est responsable de la déchéance du sport le plus populaire du monde. Joueurs, entraîneurs, staff, présidents et arbitres… Tout le monde en aura pour son grade.

Bien sûr, le plus facile est de taper sur les acteurs qui sont sous les feux des projecteurs : les joueurs et les arbitres. Récemment le duo n’a plus rien d’intéressant sportivement parlant. On assiste le plus souvent à un spectacle grotesque voir même dramatique. Les deux parties appartiennent au même sport, mais semblent issues de clans rivaux, comme dans une mauvaise comédie musicale. L’irrespect est la règle. Chaque décision est discutée, jamais acceptée. L’arbitre est automatiquement invectivé par des joueurs la bave aux lèvres quand il siffle une faute aux alentours de la surface. Tout le monde a déjà vu l’homme en noir reculer de dix mètres face à la meute des joueurs plus haineux les uns que les autres. Mais bor*** qu’est-ce qui empêche les arbitres de faire respecter la règle et de filer un carton jaune à chacun de ces animaux ? As-t-on déjà vu un arbitre au rugby ne serait-ce que tolérer un mot plus haut que l’autre d’un avant de 120 kilos ? Non ! Attention, je ne dis pas que les arbitres sont seuls responsables de la situation. Tout le système de l’arbitrage est à revoir. Pourquoi lorsqu’on veut faire respecter les règles c’est seulement par épisode. Souvenez-vous de la session de pénaltys sifflés contre le PSG et le pauvre Mario Yepes : « Messieurs les arbitres, il faut mettre fin au tirage de maillot dans la surface de réparation! ». Aussitôt dit, aussitôt mis au placard. Pas étonnant de voir Lucio et Samuel faire des plaquages en règle sur chaque corner. Personnellement, lorsque je vois Ibrahimovic sortir de la surface avec un maillot déchiré sans aucune sanction, je me dis que j’ai loupé quelque chose dans les règles du foot. Encore plus flagrant, Zigic est tenu par deux joueurs, le maillot déchiré du col au nombril et ce, devant l’arbitre de surface de l’Europaligue !! Rien. Pour terminer, messieurs les arbitres, quand vous faîtes une erreur, par pitié, dites-le ! Quelle est cette maladie qui empêche les gens de se tromper. Et puis faute avouée comme on dit… A moins qu’il y ait autre chose. On le verra plus tard.

Maintenant, sus aux joueurs. Le football est peut-être le sport le plus populaire au monde, mais ce ne sont pas ses acteurs qui forcent le plus le respect. Pensez aux valeureux handballeurs ou aux vaillants rugbymen, ils ont quand même vachement plus la classe ! Une cravate par si, un plaquage haut par là, mais jamais de mec en train de se tortiller de douleur par terre. Fiorèse a lancé le mouvement au début des années 2000, Valbuena a repris le flambeau depuis en passant par Rivaldo et consort. Je ne connais rien de plus exaspérant dans un match qu’un joueur, à qui on vient apparemment de casser les deux jambes, regarder en douce si l’arbitre voit comme il souffre. A part peut-être le joueur qui s’est pris un ballon sur la cuisse et qui simule l’arrachement de son œil.




Evidemment, on peut leur reprocher leur attitude face à l’arbitre et ses décisions. Ce qui est assez affolant, c’est la certitude qu’ils ont de ce qui s’est passé, même lorsqu’ils sont réellement à la faute. Ils peuvent faire preuve d’une mauvaise foi tout à fait déconcertante. Mais là, ça fait partie du jeu, à l’arbitre de ne pas se faire avoir. Cependant l’addition du tout donne un sport raillé, qui a perdu de sa noblesse et de son style. Le ballon rond devient de plus en plus un sport de chiffonnier. On le ressent dans la violence qui s’installe sur le terrain. Les fractures deviennent monnaie courante, Arsenal peut en témoigner. Les joueurs se vengent directement ou se défoule après une mauvaise décision arbitrale. Aujourd’hui tout le monde peut se muer en Roy Keane. Apparemment, on commence à prendre le problème au sérieux. Ribéry est suspendu pour trois matchs, privé de finale de Ligue des Champions pour sa semelle sur Lisandro. Et même si tout le monde aurait préféré voir Franck « le volage » lors de ce match, c’est une bonne décision qui marque les limites à ne pas franchir.




Ce sont peut-être les plus à blâmer, puisqu’ils apportent les problèmes des terrains en dehors. Je veux bien sûr parler des présidents ou les membres du staff. Première phase, pendant le match, sur le banc, il y a toujours une personne pour gueuler, râler ou insulter. Un entraîneur, un adjoint, un remplaçant, c’en devient écœurant d’écouter ce qui peut se dire. Aucune retenue, aucune éducation ?! C’est littéralement à vomir. Et comment imaginer que des personnes puissent en arriver à de tels excès. C’est bien la preuve que le foot ne s’appartient plus, que la vérité du terrain est devenue trash, une vérité très éloignée pour les nostalgiques d’un temps où les joueurs restaient plus de deux ans dans le même club.

Deuxième phase, le couloir, ce fameux couloir où la caméra n’est pas toujours là pour témoigner des débordements des hommes en costume cravate dont la vie et la mort sont dans les mains des actionnaires. Les résultats, les conséquences économiques, l’argent, l’argent… Les présidents s’époumonent à rendre les arbitres responsables des mauvais résultats de leur équipe. Ils parlent parfois d’attentats, d’argent perdu à cause d’un hors-jeu qui n’y était pas… Peut-être est-ce pour ça qu’un arbitre ne peut avouer sa faute, sous peine de poursuites judiciaires ! Ah Aulas et son fameux « coup de sifflet qui fait perdre 20 millions d’euros »… Quand on voit le temps qu’Aulas passe aux tribunaux, on se dit qu’il n’y aura bientôt plus aucune limite à la fureur des comptables des clubs. Pas étonnant que Lyon n’arrive pas à avoir la cote de popularité de l’OM ou du PSG, quand toute son histoire est basée sur des jérémiades et des plaintes à n’en plus finir.

Le foot n’est pas mauvais en soit, il est le reflet de tous les excès de la société actuelle. Problème économique, violence économique (thème cher à Daniel Riolo), violence tout court… Retournons le problème, et profitons du foot pour projeter une image positive à tous les spectateurs. Que le foot déclenche le cercle vertueux…

vendredi 7 mai 2010

dimanche 2 mai 2010

Le PSG n'a pas sauvé sa saison !


Oui le PSG a gagné la coupe de France 2010 face à l’AS Monaco hier soir. Oui c’est bien la huitième coupe de France du club depuis sa création en 1970. Oui en tout, c’est le seizième titre du club après une si courte existence. Mais oui le PSG végète aussi à la 11ème place du classement de Ligue 1.

On ne peut pas cracher sur un titre, quel qu’il soit. Cependant, le véritable cadeau pour les supporters du Paris Saint Germain serait d’installer le club durablement en haut du classement de son championnat. De pouvoir jouer la Ligue des Champions tous les ans, et de faire du jeu au Parc des Princes. Arrêter les recrutements en bois et régler la sécurité au stade.

Si toutes ces conditions sont respectées, peut-être reverrons-nous un jour un grand club à Paris. Le club que la capitale de la France mérite. Un grand club de foot quoi !

samedi 1 mai 2010

Le Barça avait oublié le goût de la défaite

Apparemment, au FC Barcelone, il n’y a pas que les joueurs qui avaient un goût amer après la défaite. Les jardiniers du Camp Nou ont clairement exprimé leur désir de voir déguerpir José Mourinho et ses hommes de la pelouse. Mais la manœuvre a eu autant de succès que la tactique mise en place par Pep Guardiola. Les Interistes se sont joués des jets d’eaux comme des dribbles de Messi.

Il faut bien avouer que l’entreprise de destruction massive de l’ogre barcelonais a été impressionnante, et exécuté avec brio. J’écris surtout pour les attaques massives contre le jeu des italiens en retour de la demi-finale de Ligue des Champions. Partout on a pu retrouver allègrement « c’est du non football », « c’est honteux comme tactique »… Les fans du Barça semblent aussi mauvais perdants que les jardiniers !



Pour rappel, l’Inter au match aller gagne trois buts à un. Performance qu’aucun club n’avait réussie depuis deux ans contre les catalans (gagner par deux buts d’écarts). Ensuite, s’il est si facile de défendre et de « détruire », pourquoi aucun autre club n’avait réussi à faire taire les buteurs barcelonais comme ça ?

Les barcelonais ont oublié ce que ça faisait de perdre, mais il ne faut pas oublier les bonnes manières. Après tout, Chelsea l’année dernière, a bien supporté les célébrations catalanes. Mais que les fans se rassurent, la machine est repartie contre Villareal.