dimanche 28 février 2010

L’habituel cirque de la sélection


Raymond Domenech a annoncé jeudi dernier la sélection qui affrontera l’Espagne lors du prochain match amical de l’équipe de France. Un spectacle décevant comme à l’accoutumé.

Raymond ne vit que pour le buzz. Les polémiques ça l’excite, et se retrouver au milieu de la controverse l’emplit de joie. Là encore, ses choix sont sujets à polémique. Et ça tombe bien. Comme ça pas de débat tactique, pas de questions sur le jeu. Dans une interview avec Charles Biétry, le sélectionneur annonçait vouloir jouer comme le Barca. Etrange de la part de quelqu’un qui fait évoluer son équipe à contre sens de tout ce qui fait la philosophie du FC Barcelone. Faisons une revue d’effectif objective, tout en notant les appâts à débats de notre histrion national.

Une certaine stabilité…

Il semble bien que les gardiens actuels soient ceux qui seront appelés pour la prochaine coupe du monde. Lloris est assurément le meilleur gardien français à l’heure actuelle. Mandanda l’y a bien aidé en devenant plus que décevant dernièrement. Carasso reste en troisième position et sa place ne semble pas en danger étant donné les bonnes performances de Bordeaux.

… dans les choix douteux

La défense est plus que douteuse. En l’absence de Gallas, on se demande bien à quoi va ressembler l'axe centrale. Boumsong, Ciani, Rami. Trois joueurs au profil très similaire, pas très doués pour les relances et assez lents. Cependant on ne peut pas nier leur bonne forme actuelle, mais Ciani et Rami (appâts n°1) manquent cruellement d’expérience pour affronter l’Espagne, premier du classement FIFA. Escudé est la seule alternative, vous savez, le joueur qui met des buts contre son camp et se fait déposer régulièrement par des attaquants un peu vifs.

Au niveau des latéraux, Evra reste sans conteste le meilleur à ce poste. Mais à droite on retrouve Sagna complètement hors de forme et Fanni qui galère avec Rennes. Que dire de l’absence de Chalmé, meilleur latéral du championnat de France. Peut-être que justement, il joue en France. A croire que les joueurs des championnats étrangers sont forcément plus performants.

Un milieu classique

On retrouve l’habituel milieu renforcé. La seule nouveauté est l’arrivée de Cheyrou (appât n°2), qui est plutôt bonne, mais qui vient au moment pas forcément le plus cohérent quand on observe les récentes performances du joueur de l’OM.

Mais que dire de la sélection de Ben Arfa (appât n°3 et vraiment trop gros pour être avalé). C’est le joueur qui a été le plus décrié depuis le début de la saison. Il a même été traité d’imposteur. Autant on a pu être négatif sur l’homme et le joueur, autant cette sélection est une provocation ouverte. C’est d’ailleurs tellement gros que ça n’a pas fait trop débat. Les journalistes sont maintenant trop habitués à ce genre de fantaisies.

Des questions en attaque

Du classique. Henry et Anelka, mais avec une grosse incertitude sur la condition physique de notre Titi national. On ne se fait pas trop de souci non plus, car après tout, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus déçoit très rarement en équipe nationale.
Non, c’est le quatrième et dernier appât qui étonne. Louis Saha, après avoir combattu de multiples blessures, a retrouvé le niveau de jeu qui avait fait de lui un joueur international. La bonne surprise, c’est que Domenech ait entendu parler de Ptit Louis. Même si à l'heure où j'écris, Saha pourrait être blessé et remplacé par Djibril Cissé.

Enfin, quoiqu’il arrive dans ce match face à l’Espagne, l’avalanche de blessures qui a touché les joueurs habituels de l’équipe de France et les performances des appâts domenechiens sauront occulter la performance sportive de l’équipe, au grand bonheur de Ray. Et voici en bonus son jingle RMC "le Monde Merveilleux de Raymond".

La liste des 24 :

Gardiens :
Hugo Lloris (Lyon), Steve Mandanda (Marseille), Cédric Carrasso (Bordeaux).

Défenseurs :
Jean-Alain Boumsong (Lyon), Julien Escudé (FC Séville/ESP), Patrice Evra (Manchester United/ANG), Bakary Sagna (Arsenal/ANG), Adil Rami (Lille), Mickaël Ciani (Bordeaux), Aly Cissokho (Lyon), Rod Fanni (Rennes)

Milieux :
Lassana Diarra (Real Madrid/ESP), Jérémy Toulalan (Lyon), Yoann Gourcuff (Bordeaux), Franck Ribéry (Bayern Munich/ALL), Moussa Sissoko (Toulouse), Florent Malouda (Chelsea/ANG), Benoît Cheyrou (Marseille), Hatem Ben Arfa (Marseille)

Attaquants :
Thierry Henry (Barcelone/ESP), Nicolas Anelka (Chelsea/ANG), Sydney Govou (Lyon), Loïc Rémy (Nice), Louis Saha (Everton/ANG).

samedi 27 février 2010

Les clubs français s’affirment en coupe d’Europe


Le niveau entre les différents championnats du vieux continent semble se densifier, et les écarts se réduire. Faisons un tour de ces deux semaines de compétition européenne pour les clubs français…

Premièrement, la grosse surprise : la victoire de Lyon contre le Real Madrid. Je dois faire mon mea culpa, je voyais déjà Ronaldo et consorts faire exploser Boumsong et la défense rhodanienne. Mais il semble que l’OL, malgré la pauvreté de son jeu depuis le début de l’année, sache développer un football bien différent dans les grands rendez-vous. C’est vrai, on aurait pu se rappeler le match à Anfield plus tôt cette année, où Lyon avait su faire sauter le verrou des Reds par deux fois. Malgré la perte de nombreux joueurs chaque année, comme par exemple Diarra, Essien, Tiago et Benzema (rien que ça), il semble que Delgado et Lisandro ont pu hisser leur niveau de jeu pour poser des problèmes à l’armada madrilène. L’autre bonne note est à donner à Puel, qui a complètement revu son système et a su faire les bons choix. Ca ne reste que le match aller, et le plus dur est évidemment a faire, mais cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu un club français en position favorable face à une équipe du standing du Real. Assurément, Lyon a une grande culture européenne.

Bordeaux a apporté le petit plus à la performance française en Ligue des Champions. Une victoire à l’extérieur et sans encaisser de buts. Et oui, les français (l’OL et Bordeaux) sont les seuls à ne pas avoir encaissé de but lors de ces matchs. Sinon, une performance solide face à une équipe assez limitée dans le jeu. Un but de Ciani qui a une ceinture abdominale impressionnante et un retour qui s’annonce musclé mais sans trop de dangers.

100% de réussite

Et cette semaine Lille et Marseille ont à leur tour fait briller les couleurs françaises à travers l’Europe. Le Danemark pour l’OM, qui a su faire face malgré l’absence de Brandao qui semblait irremplaçable avant de se blesser. Le FC Copenhague a même eu l’affront de devoir affronter Marseille avec Morientes en pointe de l’attaque phocéenne.

Lille a par contre eu plus fort à faire face à Fenerbahce. Menés 1-0 jusqu’à la 85e minute et éliminés de l’Europa League, Rami surgit et place une tête qui fait taire le stade Şükrü Saraçoğlu (attention à la prononciation) pourtant en ébullition depuis le début du match. Un but pour fêter sa première sélection en équipe de France, mais on y reviendra dans un autre article.

Bonnes nouvelles donc : deux clubs qualifiés sur deux en Europa League, et deux clubs en position favorables à l’heure des matchs retours de 1/8 de finale de Ligue des Champions. Le bilan est bon on sera particulièrement attentifs aux matchs de Bordeaux et de l’OL pour continuer à rêver d’un retour au premier plan du foot français en Europe.

lundi 15 février 2010

Prélude à la Ligue des Champions


Un week-end riche d'enseignements vient de se dérouler quelques jours avant le retour de la coupe d’Europe. Résumé et pronostics…

Tout d’abord en France. Lyon n’en finit plus de décevoir et de mal jouer, mais gagne. Petit changement donc en cette année 2010. L’OL compte toujours sur ses individualités, et n’a pas de collectif suffisamment huilé pour espérer contrer une machine telle que le Real Madrid. Le Real qui semble d’ailleurs développer le même problème que Lyon. Mais niveau individualités on parle là de Cristiano Ronaldo et de Kakà. On est loin de Pjanic / Lisandro. Les lyonnais et leur défense escargot auront-ils les armes pour contrer les fusées madrilènes ? J’en doute.

De son côté Bordeaux s’était donné rendez-vous hier soir pour montrer à tout le monde qu’il n’y avait pas de crise. Mission accomplie. Victoire 3-1 avec un superbe troisième but sur des Verts retrouvés depuis le début de l’année. L’Olimpiakos n’a qu’à bien se tenir. Une bonne chance pour Bordeaux de passer en quart et d’affirmer son statut de grand club européen. Pour rappel, le club avait fini premier de tous les groupes lors de la phase de poule.

Mais la grande nouvelle du week-end, c’est la première défaite cette saison du FC Barcelona en Liga. Dans un stade qui leur semble maudit, les hommes de Guardiola se sont inclinés 2-1 face aux joueurs de l’Atletico. Evidemment, la pénurie de joueurs en défense peut expliquer la fébrilité défensive blaugrana, bien exploitée par les Colchoneros, mais les blessures à répétition sont inquiétantes pour ce groupe. D’autant plus que Seydou Keita a dû quitter le terrain prématurément et sera absent encore quatre semaines. Face au Vfb Stuttgart, les barcelonais vont devoir faire preuve de caractère.

Autre bonne nouvelle, le retour de Franck Ribéry, en forme avec le Bayern. Après de longues semaines d’absence des terrains, et une présence médiatique douteuse, « Kaiser Franck » semble de nouveau le joueur qu’il était à son arrivée en Bavière : brillant. Un match âpre l’attend contre la Fiorentina s’il veut atteindre les quarts de finale cette année

Les autres rencontres sont tout aussi prometteuses. Il y a d'abord le grand choc entre les leaders respectifs de la Premier League et du Calcio, Chelsea et l’Inter. Une finale avant l’heure, mais surtout le retour du « Special One » dans son ancien club. L’autre retour émouvant c’est celui de David Beckham à Manchester avec Milan. De ses propres mots, « il ne fêtera pas son but s’il en met un ». Encore faudrait-il que le Milan tienne le choc face aux Red Devils et à l’intenable Rooney. Enfin, un duel difficile à évaluer. La technique et la vista d’Arsenal face à la puissance et au réalisme du FC Porto. On pourra toujours apprécier le remplaçant de Lisandro en Lusitanie, et si Wenger aura su faire évoluer son schéma tactique. Il ne reste plus que le match dont tout le monde se fout : FC Seville Vs. CSKA Moscou.

Pour les amateurs, des bons mardi et mercredi soirs en perspective.

dimanche 7 février 2010

Chelsea carbure et reprend la tête, Arsenal oublie ses derniers espoirs de titre


Comme face à Manchester United le weekend dernier, Arsenal a fait preuve de trop de naïveté pour espérer revenir sur Chelsea qui reprend la tête de la Premier League, et s’affirme comme le grand favori au titre final.

Ce dimanche, je me fais plaisir. Je regarde THE big match de la semaine. Quoi de mieux qu’un Chelsea – Arsenal pour passer un bon après midi. Mais après ce match, on a tellement une impression de déjà vu, que la rencontre perd un peu de son charme. Avant la rencontre, on connaît déjà les données du problème. La fluidité du jeu d’Arsenal arrivera-t-elle à défaire la puissance du bloc de Chelsea.
Une réponse rapide. 8e minute, un corner. Au premier poteau, Terry laissé seul, prolonge de la tête. Drogba, seul aussi, surgit au second poteau et marque. Voilà le scénario qui se répète. Arsenal se rend toujours les matchs impossibles en prenant un but rapidement. Surtout que les erreurs sont flagrantes.

Les Gunners réagissent timidement, Nasri (16e) puis Arshavin (17e) butent sur un Cech très alerte. Et ce qui devait arriver arriva. Sur un contre assassin, Drogba profite des largesses de la défense et plante le deuxième but des Blues (22e). Au passage, le capitaine de la Côte d’Ivoire se débarrasse de quatre défenseurs sur l’action. Arsenal, trop laxiste, a déjà un retard de deux buts après vingt et une minutes de jeu.

La mi-temps a fait du bien

Il faut dire que les Gunners souffrent d’un grand nombre de joueurs blessés, surtout en attaque. Le petit Arshavin (1,72m) a bien du mal à se frayer un chemin entre Terry (1,82m) et Carvalho (1,84m). Du coup les hommes de Carlo Ancelotti laissent le ballon aux joueurs d’Arsenal qui sont incapables de créer le danger.

Au retour de la mi-temps, on voit déjà le même film se répéter. Mais Arsène Wenger semble avoir réveillé ses joueurs. Derrière, Vermaelen remet de l’intensité dans les duels, et bouge les attaquants de Chelsea. Le jeu se rééquilibre, mais Fabregas et ses coéquipiers n’arrivent toujours pas à battre Petr Cech. Au cours d’un quart d’heure où Arsenal tente de mettre un peu de folie, le milieu de Chelsea tient bon avec un Lampard impérial et des attaquants qui redescendent bien faire le pressing. Drogba est d’ailleurs pris par une de ses crises d’antijeu, multipliant les plongeons et les petites fautes.

A la 74e, Rosicky rentre à la place de Diaby et Eboué remplace Sagna. Wenger tente d’ajouter un peu d’impact à l’équipe. Bendtner avait d’ailleurs déjà fait son retour après une longue blessure à la place de Walcott complètement transparent (65e).

Et Chelsea ferma le match

A partir de la 75e, Terry ne monte plus sur les coups de pied arrêtés, et les Blues font taire les dernières velléités des rouges et blancs. Dernier coup de semonce, Drogba envoie un véritable missile qui vient fracasser la barre transversale d’Almunia (84e).

Arsenal aura essayé, mais a montré trop de lacunes pour espérer arracher ne serait-ce que le nul à Stamford Bridge.

Un rapport de force déséquilibré

Drogba est assurément l’homme du match. Avec deux nouveaux buts à son compteur, il est véritablement le cauchemar de la défense des Gunners. En douze rencontres il aura marqué douze buts. En progrès, Mikel a su tenir sa position devant la défense, lui qui en était incapable en début de saison. Ashley Cole et Petr Cech ont eux aussi réalisé un match complet, réussissant des interventions décisives aux moments clefs du match. Je pourrais citer quasiment tous les joueurs de Chelsea tellement ils ont dominé le match.

Côté Gunners, seul Fabregas a été à la hauteur du match. Nasri a bien joué, mais par intermittence. La grosse question que l’on peut se poser est surtout « Arsène Wenger doit-il se remettre en question ? ». Durement battue par les Red Devils la journée précédente, son équipe a rencontré les mêmes difficultés aujourd’hui pour un résultat similaire. Arsenal n’a qu’une option de jeu. Si l’équipe est contrée, il n’y a pas de plan B. Face à des équipes telles que Chelsea ou Manchester United (voire même Manchester City), Arsenal manque cruellement d’options pour inquiéter des blocs solides physiquement et tactiquement.

Après ce match, les hommes d’Arsène Wenger comptent désormais neuf points de retard sur Chelsea et sept sur Manchester United. Mais le plus inquiétant est qu’ils n’ont plus que cinq points d’avance sur Liverpool qui revient bien. Arsenal va devoir aussi regarder dans son rétro jusqu’à la fin de la saison.

La France avec la Roumanie et la Bosnie


Tête de série du groupe D pour le Championnat d’Europe des Nations 2012 en Pologne et en Ukraine, les Bleus feront face à des adversaires talentueux dans la course à la qualification.

Le tirage au sort des prochains championnats d’Europe a énoncé son verdict. L’équipe de France affrontera la Roumanie, la Bosnie-Herzégovine, le Belarus, l’Albanie et le Luxembourg. A priori pas de grosses difficultés. La France est dans un groupe équilibré mais sans concurrent majeur.

La Roumanie, encore...

La Roumanie, à nouveau dans le groupe de qualification des français, est une équipe talentueuse mais sans réelle constance. Très vite distancés pour la qualification à la coupe du monde cette année, les Roumains se sont déjà attaqués au chantier de la reconstruction depuis fin 2008. On a pu s’en apercevoir lors du match au stade de France dernièrement, les joueurs des Carpates sont bons, mais terriblement inconstant. Ils vont de plus devoir se défendre sans leur joueur emblématique en attaque, Adrian Mutu, dont la carrière va certainement s’écourter suite à ses nombreux problèmes de dopage. N’oublions pas non plus que statistiquement, les roumains ne battent l’équipe de France que très rarement (3 fois en 13 matchs).

La Bosnie est, elle, la bonne surprise des derniers éliminatoires. Avec une attaque de feu et un jeu résolument tourné vers l’attaque, Misimovic, Ibisevic et surtout Dzeko ont de quoi inquiéter. Cela dit, cette équipe encore jeune se heurte toujours à un manque d’expérience du haut niveau, et peine à garder son niveau de jeu sur toute une compétition. En témoigne le barrage contre le Portugal où les coéquipiers de Pjanic se sont écroulés.

Des points à ne pas perdre

Les trois autres équipes semblent bien faibles, même si le Belarus peut compter sur un Alexandr Hleb retrouvé à Stuttgart ou l’Albanie sur un Lorik Cana épanouit en Angleterre. On peut dire que le tirage au sort est plutôt heureux.

La clef dans ce groupe à six équipes sera de ne laisser aucun point au passage. Dans le cas contraire, l’équipe se retrouvera rapidement à cavaler derrière les premiers sans jamais pouvoir les rattraper, et devra ensuite disputer les barrages. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ?

Un nouveau départ

Mais sans être complètement optimiste, replaçons tout ceci dans le bon contexte. Après la Coupe du Monde, Raymond Domenech ne sera plus le sélectionneur, plusieurs joueurs cadres annonceront leur retraite internationale et les Bleus devront repartir sur de nouvelles bases. Les résultats en Afrique du Sud et le nom du nouveau sélectionneur joueront beaucoup sur le résultat final. Mais à ce jour, on ne sait toujours pas à quoi pourra ressembler nos futurs Bleus, et ce sera la première page d’un tout nouveau chapitre dans l’histoire de l’Equipe de France.

Les autres groupes ici.

jeudi 4 février 2010

Brandao qualifie l'OM à l'oeil


Le TFC et l’OM s’affronte pour une place en finale de la coupe de la Ligue dans un match au bout du suspense.


Pour une rencontre de coupe de la Ligue, qui plus est en milieu de semaine, le Stadium est étonnamment plein et offre une belle ambiance. C’est d’ailleurs la plus forte affluence depuis le début de la saison avec près de 30 000 spectateurs. Toulouse présente son équipe type, alors que Marseille compose avec la forme du moment. Kaboré reste arrière droit, Valbuena est titularisé et M’Bia accompagne Diawara pour une défense centrale inédite.

Malgré l’ambiance, on assiste plus à un pugilat sur gazon qu’à un match de foot lors de cette première période. Et ce n’est pas Brandao, qui finit le match la figure tuméfiée qui me contredira. Blessé dès le début de la rencontre, le futur homme du match joue toute la partie avec un bandage sur la tête et un œil blessé. Une seule véritable occasion vient perturber cet enchaînement de coups, une reprise manquée de Stéphane M’Bia sur un corner (12e).
La seule bonne surprise est l’entente Lucho / Valbuena. Ce dernier joue plus bas et s’occupe de remonter la balle pendant que Lucho se charge de la dernière passe, voire même de tirer au but.

Après une domination stérile de l’Olympique de Marseille, la mi-temps s’achève. Je prie déjà pour qu’il n’y ait pas de prolongations.

Une deuxième mi-temps à double sens

La seconde partie du match me fait vite retirer mes paroles. La partie bascule rapidement sous l’impulsion d’un Toulouse incisif. On va d’un but à l’autre, et à ce jeu là, ce sont les toulousains qui dégainent les premiers.

Après une succession impressionnante de passes, Ebondo est trouvé sur l’aile droite et envoie un centre millimétré sur la tête de Gignac (59e). Immédiatement Deschamps envoie ses attaquants sur le terrain quand Casanova renforce son milieu. Toulouse attend le contre et l’OM attaque de manière désordonnée. Ben Arfa semble encore une fois très inspiré et enchaîne les séquences de dribbles inutiles. Malgré tout, lors de l’un de ses innombrables solos, il centre pour Brandao qui égalise à la 86e avec son seul œil opérationnel.

Au courage l’OM arrache les prolongations et semble plus en mesure de prendre le jeu à son compte que son adversaire qui a remplacé son créateur Machado.

Les prolongations ou la vengeance de Brandao

Le match se crispe et on croit assister à un remake de la première mi-temps. Mais les marseillais, plus sûrs de leur fait, contrôlent les débats. Bien organisés tactiquement, ils trouvent les espaces et empêchent les toulousains de développer leur jeu.

Le ciel tombe sur la tête des joueurs du TFC à la 105e, et le bourreau se nomme Brandao. Il récupère un ballon dans la surface toulousaine et d’un coup d’œil place une frappe sèche dans les filets d’un Valverde totalement surpris. Ebondo, au marquage, est coupable de relâchement. Mais à sa décharge, qui aurait pu se douter d’un tel exploit de la part de l’attaquant marseillais.

En fin de match, Gignac (117e) loupe l’égalisation puis Bonnart sauve sur sa ligne (118e). Brandao est logiquement l’homme du match, marque deux buts et pèse encore beaucoup sur la défense adverse. Il est même le premier défenseur lorsque Toulouse pousse désespérément en fin de match.

Mais réjouissons-nous, car l’OM a comblé les désirs de la Ligue de Football Professionnelle qui, chaque année, fait tout pour avoir une affiche « alléchante » en finale de l’épreuve. Marseille s’est qualifié hier, et Frédéric Thiriez n’attend plus que la qualification des Girondins le 17 février prochain. On pourra alors assister à un des matchs programmé depuis le début de l’épreuve, soit une finale entre l’OM, l’OL, les Girondins de Bordeaux ou le PSG.

Enfin, ce match aura au moins eu le mérite de nous mettre l’eau à la bouche pour la vraie coupe : la Coupe de France.