dimanche 7 février 2010

Chelsea carbure et reprend la tête, Arsenal oublie ses derniers espoirs de titre


Comme face à Manchester United le weekend dernier, Arsenal a fait preuve de trop de naïveté pour espérer revenir sur Chelsea qui reprend la tête de la Premier League, et s’affirme comme le grand favori au titre final.

Ce dimanche, je me fais plaisir. Je regarde THE big match de la semaine. Quoi de mieux qu’un Chelsea – Arsenal pour passer un bon après midi. Mais après ce match, on a tellement une impression de déjà vu, que la rencontre perd un peu de son charme. Avant la rencontre, on connaît déjà les données du problème. La fluidité du jeu d’Arsenal arrivera-t-elle à défaire la puissance du bloc de Chelsea.
Une réponse rapide. 8e minute, un corner. Au premier poteau, Terry laissé seul, prolonge de la tête. Drogba, seul aussi, surgit au second poteau et marque. Voilà le scénario qui se répète. Arsenal se rend toujours les matchs impossibles en prenant un but rapidement. Surtout que les erreurs sont flagrantes.

Les Gunners réagissent timidement, Nasri (16e) puis Arshavin (17e) butent sur un Cech très alerte. Et ce qui devait arriver arriva. Sur un contre assassin, Drogba profite des largesses de la défense et plante le deuxième but des Blues (22e). Au passage, le capitaine de la Côte d’Ivoire se débarrasse de quatre défenseurs sur l’action. Arsenal, trop laxiste, a déjà un retard de deux buts après vingt et une minutes de jeu.

La mi-temps a fait du bien

Il faut dire que les Gunners souffrent d’un grand nombre de joueurs blessés, surtout en attaque. Le petit Arshavin (1,72m) a bien du mal à se frayer un chemin entre Terry (1,82m) et Carvalho (1,84m). Du coup les hommes de Carlo Ancelotti laissent le ballon aux joueurs d’Arsenal qui sont incapables de créer le danger.

Au retour de la mi-temps, on voit déjà le même film se répéter. Mais Arsène Wenger semble avoir réveillé ses joueurs. Derrière, Vermaelen remet de l’intensité dans les duels, et bouge les attaquants de Chelsea. Le jeu se rééquilibre, mais Fabregas et ses coéquipiers n’arrivent toujours pas à battre Petr Cech. Au cours d’un quart d’heure où Arsenal tente de mettre un peu de folie, le milieu de Chelsea tient bon avec un Lampard impérial et des attaquants qui redescendent bien faire le pressing. Drogba est d’ailleurs pris par une de ses crises d’antijeu, multipliant les plongeons et les petites fautes.

A la 74e, Rosicky rentre à la place de Diaby et Eboué remplace Sagna. Wenger tente d’ajouter un peu d’impact à l’équipe. Bendtner avait d’ailleurs déjà fait son retour après une longue blessure à la place de Walcott complètement transparent (65e).

Et Chelsea ferma le match

A partir de la 75e, Terry ne monte plus sur les coups de pied arrêtés, et les Blues font taire les dernières velléités des rouges et blancs. Dernier coup de semonce, Drogba envoie un véritable missile qui vient fracasser la barre transversale d’Almunia (84e).

Arsenal aura essayé, mais a montré trop de lacunes pour espérer arracher ne serait-ce que le nul à Stamford Bridge.

Un rapport de force déséquilibré

Drogba est assurément l’homme du match. Avec deux nouveaux buts à son compteur, il est véritablement le cauchemar de la défense des Gunners. En douze rencontres il aura marqué douze buts. En progrès, Mikel a su tenir sa position devant la défense, lui qui en était incapable en début de saison. Ashley Cole et Petr Cech ont eux aussi réalisé un match complet, réussissant des interventions décisives aux moments clefs du match. Je pourrais citer quasiment tous les joueurs de Chelsea tellement ils ont dominé le match.

Côté Gunners, seul Fabregas a été à la hauteur du match. Nasri a bien joué, mais par intermittence. La grosse question que l’on peut se poser est surtout « Arsène Wenger doit-il se remettre en question ? ». Durement battue par les Red Devils la journée précédente, son équipe a rencontré les mêmes difficultés aujourd’hui pour un résultat similaire. Arsenal n’a qu’une option de jeu. Si l’équipe est contrée, il n’y a pas de plan B. Face à des équipes telles que Chelsea ou Manchester United (voire même Manchester City), Arsenal manque cruellement d’options pour inquiéter des blocs solides physiquement et tactiquement.

Après ce match, les hommes d’Arsène Wenger comptent désormais neuf points de retard sur Chelsea et sept sur Manchester United. Mais le plus inquiétant est qu’ils n’ont plus que cinq points d’avance sur Liverpool qui revient bien. Arsenal va devoir aussi regarder dans son rétro jusqu’à la fin de la saison.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire