mercredi 28 avril 2010

Lyon a été muselé


La marche était visiblement trop haute pour Lyon. Le Bayern a surclassé les lyonnais dans tous les domaines, et cette défaite tempère largement la réussite du parcours du club rhodanien en Ligue des Champions. Une remise en cause de l’équipe dirigeante en vue… A voir !

Après le match aller, on savait une chose : Lyon devait changer de jeu pour espérer au moins gagner le match, si ce n’est se qualifier pour une finale de Champions League. Et dans ces cas là, le premier quart d’heure du match retour sert toujours d’indicateur sur la performance à venir. Malheureusement pour l’OL, c’est la copie conforme du match en Allemagne…

A la limite, on peut comprendre la manœuvre. Les gones n’ont pas joué ce week-end quand les bavarois sont allés s’épuiser dans un match à Monchengladbach. Pourquoi ne pas attendre la deuxième mi-temps ? Oui mais voilà, on ne décide pas de jouer une seule mi-temps pour coller deux buts au Bayern Munich en demi finale de la Ligue des Champions. Ce n’est pas non plus en une semaine que l’on réussit à monter une équipe qui va produire du jeu.

Trop frileux, trop stressés, trop tendus…

Beaucoup de volonté sur les visages, mais peu de gestes concrets sur le terrain. Les lyonnais souffrent dans les phases de jeu de son manque d’engagement. Alors évidemment, le Bayern en profite. A la 26e, Olic marque sur une touche mal défendue. Bastos, sur un semblant de réaction de l’OL, loupe le cadre et l’égalisation. Les allemands n’ont plus qu’à lancer savamment leurs contres avec un Robben toujours aussi déroutant.

A la mi-temps, Puel lance le plan de la deuxième mi-temps :Gomis remplace Cissokho et joue en 442. On espère voir enfin des actions devant et que Lisandro va cesser de courir partout après le ballon. Mais c’est plutôt au milieu que ça se joue, et de ce côté-là, il n’y a pas photo en les deux équipes. D’un côté Gonalons/Makoun, de l’autre Schweinsteiger/Van Bommel. La maîtrise allemande a été totale d’un bout à l’autre du match, tactiquement et techniquement. Le Bayern a tout simplement été plus fort.

Lyon est achevé

Et l’heure du crime est la 60e. Sur un tacle de Cris, l’arbitre monsieur Busacca donne un jaune sévère. Le capitaine lyonnais est donc suspendu pour une hypothétique finale. Sous le coup de la colère, il applaudit l’arbitre qui juge cet acte offensant : deuxième carton jaune, rouge, Lyon doit finir le match à dix.

L’espoir étant mince (enfin encore plus mince), les joueurs de l’OL vont peu à peu baisser de rythme. D’autant plus quOlic, à la 67e et à la 76e, détruit définitivement le rêve lyonnais de finale. L’OL est logiquement battu par le Bayern, qui accède neuf ans plus tard à une finale de Champions League. Et que dire de plus ? Lyon n’est pas prêt à jouer à ce niveau, et ne le sera sans changements radicaux dans la gestion de l’équipe (joueurs, tactique, ambition). Preuve du manque de tout hier soir, Van Bommel, réputé pour son agressivité, n'a pas commis une seule faute. Pire, il n'a pas discuté une seule fois avec l'arbitre... Les munichois ont joué dans un fauteuil hier soir.

On attend maintenant avec impatience de savoir qui sera l’adversaire des munichois le 22 mai à Santiago Bernabeu. Ne reste plus qu’à saluer la campagne lyonnaise 2009-2010. Bernard Lacombe ne cessait de le répéter, c’est « la plus faible équipe lyonnaise depuis dix ans, et pourtant c’est celle qui est allée le plus loin… ». L’OL nous aura offert quelques frissons cette année, le principal étant le match nul contre le Real Madrid à Bernabeu. Reste le championnat et une qualification pour la prochaine Ligue des Champions à aller chercher.

lundi 26 avril 2010

Brandao Mix : "J'ai pas touché "

Du pur son pour l'été !!

jeudi 22 avril 2010

Le Bayern a joué en grand d’Europe


Assurément le Bayern Munich est un grand club européen. Lyon continue d’apprendre depuis sept années consécutives, mais donne l’impression de ne rien retenir. Le problème dans le foot, c’est que ce n’est pas en recopiant des lignes que l’ont parvient à retenir une leçon. Et la défaite 1-0 de ce soir fait partie d’une longue liste.

Les stats, ce n’est que des chiffres après tout. Mais de temps en temps, on peut en retirer des infos intéressantes. Hier soir, le Bayern a atteint 70% de possession de balle et a tiré 19 fois aux buts quand Lyon ne l’a fait que six fois… Comment ne pas comprendre que les munichois ont pris le jeu à leur compte ?

Au départ, on décrit les allemands comme une équipe aussi flamboyante en attaque que pataude en défense. Il faut dire que sur le papier… Lyon devait pouvoir profiter des largesses de l’arrière garde adverse, profiter de failles pour lancer Lisandro, profiter des bourdes d’un gardien maladroit… A l’arrivée, l’OL n’a que les yeux pour pleurer face à tant d’incapacité à jouer.

Un scénario de fou

En début de match, il n’y a pas photo. Les lyonnais appliquent la tactique « Bernabeu » : dix derrière ! Pendant ce temps là, les allemands posent leur jeu offensif et tourmente le « bloc » lyonnais. Le premier fait de jeu, c’est l’expulsion de Ribéry. Alors qu’il semblait plutôt bien gérer son début de match, il devient rapidement nerveux après quelques contacts. Il met une bonne semelle à Lisandro, jugée volontaire par l’arbitre de la soirée : rouge direct. A croire que ses affaires personnelles lui ont « pompé » trop d’énergie cette semaine (désolé mais j’étais obligé de faire au moins un jeu de mot).

On se dit que Lyon, à onze contre dix dès la 37e minute, va pouvoir assurer un ou deux buts d’avance pour le retour. Mais bizarrement, rien ne change. Les munichois continue de pousser, grâce notamment à un Arjen Robben toujours plus impressionnant. Le Bayern, porté par un public fantastique, ne se démonte pas et poursuit sur sa lancée. A la mi-temps, Lyon a de quoi être optimiste.

La guerre tactique

Au retour de la mi-temps, Van Gaal solidifie son milieu. Timoshchuk remplace Olic, et on imagine déjà l’attaque/défense vibrant pour les supporters français. Mais non. Les joueurs reviennent encore plus timorés qu’en début de match. A croire que Puel les a bridés. Non... Quand même pas ! D'ailleurs à l’interview d’après-match, la seule explication, c’est que ses joueurs ont été victimes de la compensation de l’arbitre (vis-à-vis du carton rouge de Ribéry).

Il faut savoir que Toulalan se fait expulser peu après la reprise par deux cartons jaunes séparés de trois minutes environ. Le premier le privait de match retour, il semblait mal le digérer, et il craque. Du coup, Van Gaal lance Gomez en pointe à la place de Pranjic, alors que Gomis reste sur le banc pour Lyon. Et avec sa nouvelle force offensive, Le Bayern en profite pour prendre l’avantage sur une frappe à l’entrée de la surface de l’inévitable Robben.

Évaluation

Grosse performance munichoise. Robben est le joueur le plus en forme du moment en Europe (avec Messi), et réussi quasiment tout ce qu’il tente. Sa sortie à la 86e l’a passablement énervé, mais Van Gaal l’a attrapé par le cou et lui a expliqué « avec conviction » son point de vue. La paire de la défense centrale Demichelis-Van Buyten a fait forte impression, et a complètement étouffé toutes les velléités lyonnaises.

Côté Lyon… Rien ! LLoris fait une superbe parade, Lisandro s’est épuisé en attendant des ballons qui ne sont jamais arrivés, Cissokho a fait le taf et Ederson a encore montré que la Champions League est une marche trop haute pour lui.

Pour digresser en cette fin d’article, ce match est en droite ligne de la défaite au match retour contre Bordeaux. Aucune envie de jouer, de l’anti-football par excellence, une ambition démesurément absente. En aucun cas cette « stratégie » n’a permis de gagner sur la durée. Lyon subit le match, n’en est pas l’acteur. On est quand même en demi-finale de Ligue des Champions, et Lyon joue comme une équipe de handball, groupé à sept mètres de ses buts… Contre les Girondins, l’OL est quand même passé. On a une semaine à attendre pour le verdict final à Gerland.