jeudi 22 avril 2010

Le Bayern a joué en grand d’Europe


Assurément le Bayern Munich est un grand club européen. Lyon continue d’apprendre depuis sept années consécutives, mais donne l’impression de ne rien retenir. Le problème dans le foot, c’est que ce n’est pas en recopiant des lignes que l’ont parvient à retenir une leçon. Et la défaite 1-0 de ce soir fait partie d’une longue liste.

Les stats, ce n’est que des chiffres après tout. Mais de temps en temps, on peut en retirer des infos intéressantes. Hier soir, le Bayern a atteint 70% de possession de balle et a tiré 19 fois aux buts quand Lyon ne l’a fait que six fois… Comment ne pas comprendre que les munichois ont pris le jeu à leur compte ?

Au départ, on décrit les allemands comme une équipe aussi flamboyante en attaque que pataude en défense. Il faut dire que sur le papier… Lyon devait pouvoir profiter des largesses de l’arrière garde adverse, profiter de failles pour lancer Lisandro, profiter des bourdes d’un gardien maladroit… A l’arrivée, l’OL n’a que les yeux pour pleurer face à tant d’incapacité à jouer.

Un scénario de fou

En début de match, il n’y a pas photo. Les lyonnais appliquent la tactique « Bernabeu » : dix derrière ! Pendant ce temps là, les allemands posent leur jeu offensif et tourmente le « bloc » lyonnais. Le premier fait de jeu, c’est l’expulsion de Ribéry. Alors qu’il semblait plutôt bien gérer son début de match, il devient rapidement nerveux après quelques contacts. Il met une bonne semelle à Lisandro, jugée volontaire par l’arbitre de la soirée : rouge direct. A croire que ses affaires personnelles lui ont « pompé » trop d’énergie cette semaine (désolé mais j’étais obligé de faire au moins un jeu de mot).

On se dit que Lyon, à onze contre dix dès la 37e minute, va pouvoir assurer un ou deux buts d’avance pour le retour. Mais bizarrement, rien ne change. Les munichois continue de pousser, grâce notamment à un Arjen Robben toujours plus impressionnant. Le Bayern, porté par un public fantastique, ne se démonte pas et poursuit sur sa lancée. A la mi-temps, Lyon a de quoi être optimiste.

La guerre tactique

Au retour de la mi-temps, Van Gaal solidifie son milieu. Timoshchuk remplace Olic, et on imagine déjà l’attaque/défense vibrant pour les supporters français. Mais non. Les joueurs reviennent encore plus timorés qu’en début de match. A croire que Puel les a bridés. Non... Quand même pas ! D'ailleurs à l’interview d’après-match, la seule explication, c’est que ses joueurs ont été victimes de la compensation de l’arbitre (vis-à-vis du carton rouge de Ribéry).

Il faut savoir que Toulalan se fait expulser peu après la reprise par deux cartons jaunes séparés de trois minutes environ. Le premier le privait de match retour, il semblait mal le digérer, et il craque. Du coup, Van Gaal lance Gomez en pointe à la place de Pranjic, alors que Gomis reste sur le banc pour Lyon. Et avec sa nouvelle force offensive, Le Bayern en profite pour prendre l’avantage sur une frappe à l’entrée de la surface de l’inévitable Robben.

Évaluation

Grosse performance munichoise. Robben est le joueur le plus en forme du moment en Europe (avec Messi), et réussi quasiment tout ce qu’il tente. Sa sortie à la 86e l’a passablement énervé, mais Van Gaal l’a attrapé par le cou et lui a expliqué « avec conviction » son point de vue. La paire de la défense centrale Demichelis-Van Buyten a fait forte impression, et a complètement étouffé toutes les velléités lyonnaises.

Côté Lyon… Rien ! LLoris fait une superbe parade, Lisandro s’est épuisé en attendant des ballons qui ne sont jamais arrivés, Cissokho a fait le taf et Ederson a encore montré que la Champions League est une marche trop haute pour lui.

Pour digresser en cette fin d’article, ce match est en droite ligne de la défaite au match retour contre Bordeaux. Aucune envie de jouer, de l’anti-football par excellence, une ambition démesurément absente. En aucun cas cette « stratégie » n’a permis de gagner sur la durée. Lyon subit le match, n’en est pas l’acteur. On est quand même en demi-finale de Ligue des Champions, et Lyon joue comme une équipe de handball, groupé à sept mètres de ses buts… Contre les Girondins, l’OL est quand même passé. On a une semaine à attendre pour le verdict final à Gerland.

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